Avec quelle composition contre la Croatie ?

A partir de vendredi à Osijek, en Croatie, l’équipe de France
jouera face aux Croates sur leurs terres son avenir dans cette
Coupe Davis qui a encore changé de format. Car en cas de succès ce
week-end chez Marin Cilic et ses coéquipiers, les Bleus seraient
assurés de participer à la phase finale de Bologne (Italie) en
novembre prochain, eux qui attendent de retrouver le rendez-vous
depuis 2018.

Même s’il se serait bien passé de disputer la qualification à
l’extérieur – « cela ne nous enchante pas, mais c’est le
charme de la Coupe, ce sont des rencontres difficiles à aller
chercher et des défis excitants » – Paul-Henri Mathieu
apprécie déjà de ne plus avoir à passer par trois matchs de poule.
« C’est déjà mieux que le précédent (format). Il n’y a qu’une
rencontre, c’est plus facile à préparer, un peu moins
aléatoire. »

Cela n’empêchera pas le capitaine français d’avoir à se creuser
les méninges au moment de trancher. Pour le moment, la composition
des deux joueurs qui disputeront les premiers simples vendredi
n’est pas encore connue. On peut néanmoins penser qu’en l’absence
d’Ugo Humbert « en délicatesse avec son dos », à entendre
Mathieu dans L’Equipe, et « bien trop juste pour
cette Coupe Davis », les deux derniers appelés Giovanni
Mpetshi Perricard et Corentin Moutet, qui sont aussi les mieux
classés à l’ATP (36e et 39e), pourraient avoir leur chance en dépit
de leur manque d’expérience dans l’épreuve.

Bonzi, Rinderknech Moutet
et Mpetshi Perricard en balance pour les
simples…

Le second fêtera même face à la Croatie sa première sélection.
Et ses dernières performances parlent pour lui. « Il a montré
certaines garanties depuis plusieurs mois. Il est 39e mondial, on
n’y arrive pas par hasard (…) Par rapport à la surface et aux
résultats qu’il a eus depuis plusieurs mois, c’est un choix assez
logique », explique le capitaine des Bleus, certain également
que Mpetshi Perricard peut constituer un atout précieux, même s’il
n’est pas en grande forme. « Giovanni connaît déjà cette
compétition, il connaît le fonctionnement de l’équipe. Il a déjà
joué un match au premier tour, il fait peur aux
adversaires. »

L’ancien numéro 12 mondial dispose également des options Arthur
Rinderknech (57e) et Benjamin Bonzi (45e mondial), tombeur à deux
reprises de Daniil Medvedev ces dernières semaines et stoppé au 3e
tour de l’US Open par le Varois. Toutefois, le Gardois, désormais
entraîné par Nicolas Mahut, semble davantage constituer dans
l’esprit de son capitaine le partenaire de double idéal de
Pierre-Hugues Herbert, qui faisait auparavant et historiquement
équipe avec… Mahut. « J’ai décidé pour le premier tour
d’aligner Pierre-Hugues et Benjamin. J’étais plutôt satisfait de
mon choix. C’était risqué parce qu’ils n’avaient jamais joué
ensemble. »

Qui avec Herbert en
double ?

Mathieu, qui réfléchit également probablement à la possibilité
d’associer Rinderknech et Herbert, semble loin d’avoir arrêté son
choix pour autant, à l’entendre. « Aujourd’hui, ce n’est un
secret pour personne, il n’y a aucune équipe de double qui se
détache réellement. Ce n’est pas comme si on avait des n°1 ou 2
mondiaux ou des vainqueurs de Grand Chelem. Il faut voir quelle
équipe on peut constituer. »

D’autant que la surface choisie par les Croates semble pouvoir
rebattre les cartes dans la tête de l’Alsacien, les adversaires des
Bleus ayant opté pour une terre battue indoor. « C’est un mix
entre la terre et l’indoor, j’ai envie de dire. Avec des
caractéristiques indoor avec le toit et le plancher, et l’aspect
glissant de la terre. Mais ça rebondit moins qu’une terre battue,
forcément… » « Paulo » a encore trois jours pour
réfléchir.