Arsène Wenger, hommage et émotion

Si les joueurs anglais ont longtemps boudé le championnat de
France, plusieurs sujets de sa Majesté ont récemment débarqué en
Ligue 1 ces dernières années, à l’image d’Angel Gomes, CJ
Egan-Riley ou Mason Greewood à l’Olympique de Marseille, de Tyler
Morton ou Ainsley Maitland-Niles à l’Olympique Lyonnais ou d’Eric
Dier à l’AS Monaco.

Avant l’ancien joueur des Spurs, il fallait remonter près de
quarante ans en arrière pour retrouver trace de joueurs anglais sur
le Rocher. A l’été 1987, deux joueurs des Three Lions
signaient avec le club de la Principauté: Mark Hateley, arrivé de
l’AC Milan, et Glenn Hoddle, lui aussi débarqué en provenance de
Tottenham.

La confrontation en Ligue des champions entre l’ASM et le club
londonien a d’ailleurs été l’occasion pour Arsène Wenger, à
l’origine de sa signature sur le Rocher, de dire tout le bien qu’il
pensait de l’ancien meneur de jeu. « J’avais regardé
beaucoup de matches de Glenn sur des K7 vidéos et à chaque fois je
me disais : « Mais purée, qu’elles sont belles, ses
passes… » », a-t-il notamment expliqué dans un long
article de L’Equipe.

« Ils (les joueurs) ont vite compris qu’ils avaient
affaire à un joueur exceptionnel, par sa vision du jeu et sa
qualité de passes des deux pieds… Glenn figure dans le top 10 des
joueurs que j’ai dirigés et j’ai eu la chance d’en croiser des
bons », a-t-il poursuivi, se souvenant d’une anecdote au
sujet de Georges Weah, arrivé à Monaco un an plus tard :
« Quand Glenn était blessé, la première chose que me
demandait George, c’était : « Alors quand est-ce que
Glenn revient  ? » »

Le gros regret d’Arsène Wenger

Tandis que Monaco est sacré champion de France, Glenn Hoddle
est, lui, désigné meilleur joueur étranger évoluant en D1
par France Football. La saison suivante, si Monaco doit se
contenter de la troisième place en championnat, il compilera pas
moins de 20 buts toutes compétitions confondues. Las, la belle
histoire touche à sa fin. La faute une grave blessure au genou qui
empoisonnera la fin de sa carrière et le poussera à quitter Monaco
après trois ans à l’ASM pour devenir entraîneur joueur à à Swindon,
en D2 Anglaise.

« Les mois qui ont précédé son départ étaient durs à
vivre, on se sentait complètement impuissants vis-à-vis de sa
blessure. On se rendait compte qu’on était en train de perdre
un joueur fantastique », s’est encore souvenu Arsène
Wenger. Et ses anciens coéquipiers n’étaient pas en reste, Luc
Sonor voyant en lui « le meilleur coéquipier »
avec lequel il a joué et Marcel Dib le qualifiant de
« Picasso, un mec capable de faire gagner un match sur un
coup de génie. »