Antoine Dupont, mauvaise nouvelle en vue ?

Le XV Toulousain a parfaitement lancé sa nouvelle saison. En
déplacement sur la pelouse de Clermont, les Rouge et Noir ont en
effet débuté le nouvel exercice par une victoire (24-34) acquise en
dépit de nombreuses absences. Une dizaine de joueurs manquaient en
effet à l’appel au premier rang desquels, évidemment, Antoine
Dupont, gravement blessé au genou cet hiver et sur le flanc jusqu’à
minima fin novembre.

En son absence, Paul Graou a livré une nouvelle prestation
convaincante, s’attirant les louanges de ses coéquipiers et de son
entraîneur. « On ne pouvait pas avoir meilleur remplaçant
d’Antoine Dupont », a-t-il confié à son sujet dans les
colonnes de L’Equipe, ajoutant : « Pour la petite
histoire, c’est Antoine qui a insisté pour qu’on signe Paul. Je
disais attention : à un moment, ça va frotter ! Mais ils
se tirent vers le haut. »

Les deux hommes sont amis depuis leur adolescence. « On se
connaît depuis plus de dix ans. On a joué en cadets à Auch. Quand
je jouais à Montauban (2017-2021), il m’arrivait de squatter
chez lui », a raconté Paul Graou, ajoutant au sujet de leur
concurrence: « Au Stade Toulousain, il y a de l’émulation
et tout le monde en profite pour progresser. À l’entraînement, ça
bataille. « Toto » est ultra-compétiteur. J’ai appris à
le devenir. Mais on reste amis avant d’être coéquipiers. »

Paul Graou veut concurrencer Antoine Dupont

Pour autant, forcément conforté par ses prestations depuis la
blessure de son ami, notamment en finale du Top 14 face à l’Union
Bègles-Bordeaux, Paul Graou ne déroulera pas le tapis rouge à son
ami au moment de son retour sur les terrains.

« Quand je suis arrivé à Toulouse (en 2022, en
provenance d’Agen), mon objectif était de répondre présent à chaque
fois qu’on ferait appel à moi. Petit à petit, les ambitions
grandissent, a-t-il expliqué. Donc oui, j’ai envie de le
concurrencer, même si ça paraît impossible. C’est une façon de se
concurrencer soi-même. Pour la saison qui arrive, j’en veux encore
plus. »

« J’espère qu’il va revenir fort », a-t-il
poursuivi, ajoutant : « On a besoin de lui. Mais ça
ne va rien changer. Je fais abstraction de tout ça. J’espère que
les gens auront une vision différente de moi. »