8 June 2025 21:42

Alcaraz reste le patron !

A l’issue d’un magnifique bras de
fer lors de la plus longue finale messieurs de l’histoire de
Roland-Garros, Carlos Alcaraz a eu le dernier mot face à Jannik
Sinner en cinq manches et remporte les Internationaux de France
pour la deuxième fois consécutive.

Carlos Alcaraz est passé par toutes les émotions. Un an après
avoir eu besoin de cinq manches pour terrasser Alexander Zverev et
remporter son premier Roland-Garros, le natif de Murcie a dû puiser
dans ses réserves pour venir à bout de Jannik Sinner au terme d’une
finale qui restera dans les mémoires. Le premier jeu a donné le ton
de cette finale. Mis en difficulté par l’Espagnol, l’Italien a dû
sauver trois balles de break avant de tenir son service au bout de
douze minutes. C’est alors Carlos Alcaraz qui a dû résister à la
pression imposée par son adversaire pour revenir à hauteur avant de
manquer deux nouvelles balles de break. Une leçon que le numéro 2
mondial a su retenir.

En effet, c’est au terme d’un cinquième jeu accroché qu’il a
pris le service de Jannik Sinner… pour mieux concéder le sien dans
la foulée et maintenir le statu quo. L’Italien a alors repris
l’ascendant dans l’échange, sans que la réussite soit au
rendez-vous quand l’occasion de prendre à nouveau le service de
Carlos Alcaraz s’est présentée. Après avoir tenu le sien, le numéro
1 mondial a mis le coup d’accélérateur qu’il fallait face à un
adversaire quelque peu déconcentré par un souci de lentille de
contact. Il a ainsi pu obtenir une balle de set sur engagement
adverse et virer en tête après une heure et cinq minutes d’un
véritable bras de fer. Sur sa lancée, Jannik Sinner a pris d’entrée
le service de l’Espagnol à l’entame de la deuxième manche.

Sinner intouchable en début de
finale

Un avantage qui n’a pas été remis en cause par le numéro 2
mondial jusqu’au moment de voir son adversaire servir pour le gain
du set à cinq jeux à quatre. Face à un Transalpin timoré, Carlos
Alcaraz a trouvé la recette pour se relancer en effaçant son break
de retard. Un jeu décisif est alors devenu impératif pour faire la
décision. Si les cinq premiers échanges ont été remportés par celui
qui était au service, Jannik Sinner a haussé le ton pour en prendre
deux sur l’engagement de l’Espagnol. Mais il a dû s’y reprendre à
trois fois pour corser l’addition dans cette finale au terme d’une
deuxième manche ayant duré une heure et neuf minutes. Un Carlos
Alcaraz déjà nerveux s’est retrouvé encore plus sous pression quand
il a concédé son service d’entrée de troisième set.

Mais, alors que la Coupe des Mousquetaires semblait se diriger
vers les mains de Jannik Sinner, l’Espagnol a trouvé un second
souffle contre un adversaire qui a perdu ses moyens. Le résultat a
été une série de quatre jeux remportés consécutivement par Carlos
Alcaraz, avec deux balles de break converties sur deux obtenues.
Menant alors quatre jeux à un, le natif de Murcie s’est rapproché
du gain de la manche. C’était sans compter sur l’Italien, qui
n’était pas décidé à céder un set pour la première fois du tournoi
sans combattre. Lâchant ses coups alors que son adversaire servait
pour le gain du set, il a effacé son break de retard.

Alcaraz a fait le dos
rond

Mais c’est bien l’Espagnol qui a eu le dernier mot, remportant
cette troisième manche sur un break blanc au bout de 50 minutes. La
quatrième a débuté avec deux joueurs plus sereins mais Jannik
Sinner a su prendre un petit ascendant dans l’échange. Le
Transalpin n’a pas su l’exploiter quand il a eu une première balle
de break dans le troisième jeu. Souvent important, le septième a vu
le numéro 1 mondial hausser drastiquement son niveau de jeu pour
prendre le service de Carlos Alcaraz sur un jeu blanc. Le natif de
San Candido a alors poussé pour conclure. Ce qui s’est traduit par
trois balles de match sur le service de l’Espagnol alors que le
chronomètre s’approchait des quatre heures.

Avec l’énergie du désespoir, le numéro 2 mondial a lâché ses
coups face à un adversaire peu inspiré dans ses choix. Il a ainsi
pu écarter ces trois balles de match. Un scenario qui a touché
Jannik Sinner car, dans la foulée et alors qu’il servait pour le
titre, il a concédé son service et relancé l’Espagnol. Un nouveau
jeu décisif a été nécessaire pour les départager. L’Italien l’a
démarré idéalement en prenant d’entrée un point sur le service de
Carlos Alcaraz mais ce dernier ne s’est pas démuni. Remportant sept
des huit derniers échanges, il a emporté le Court Philippe-Chatrier
dans la folie d’une dernière manche pour la deuxième année de
suite.

Un super-tiebreak à sens unique
pour conclure

Sur sa lancée, la tête de série numéro 2 du tournoi a entamé
cette explication finale de manière idéale avec le break obtenu dès
le tout premier jeu. Un avantage qui n’a tenu qu’à un fil quand,
dans un jeu long de quasiment dix minutes, le Murcien a dû sauver
deux balles de débreak avant de tenir son service. Les jeux ont
défilé jusqu’au moment de servir pour le gain du match pour Carlos
Alcaraz. Dos au mur, Jannik Sinner a lâché ses coups et, un peu
plus d’une heure après avoir échoué à conclure sur son engagement,
le Transalpin a fait subir le même sort à son adversaire pour
égaliser à cinq jeux partout. Au bout de deux derniers jeux longs
chacun de plus de cinq minutes, c’est un super-tiebreak qui a
départagé les deux joueurs dans un dénouement inédit à
Roland-Garros.

Une explication finale qui a été aux antipodes du reste de la
rencontre. En effet, Jannik Sinner a été pris à la gorge d’entrée
par un Carlos Alcaraz qui a remporté les sept premiers échanges. La
première balle de match a alors été la bonne pour le numéro 2
mondial au terme de la finale de Roland-Garros la plus longue de
l’histoire (4-6, 6-7, 6-4, 7-6, 7-6 en 5h29’). Mettant fin à la
série de 20 victoires de rang en Grand Chelem de Jannik Sinner,
Carlos Alcaraz s’offre un cinquième titre en Grand Chelem et
confirme qu’il est un des leaders de la nouvelle génération l’année
de l’hommage rendu à son aîné Rafael Nadal.

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