20 June 2025 04:57

à Beersheva, des familles entières de bédouins sans protection face aux frappes iraniennes

Alors que de nombreux missiles iraniens se sont à nouveau abattus sur l’État hébreu jeudi 19 juin, l’un d’entre eux a touché l’hôpital Soroka de Beesheva, dans le sud du pays. Si le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s’est rendu sur les lieux pour dénoncer la cruauté des dirigeants iraniens, pendant ce temps là, à quelques kilomètres seulement, dans un village bédouin voisin, les populations n’ont rien ou presque pour s’abriter.

Sur un vaste terrain ensablé situé au bord d’une autoroute depuis lequel on aperçoit les immeubles de la ville de Beersheva, une quarantaine de familles bédouines vivent la peur au ventre dans de frêles maisons de taule. « On est plus de 5 000 ici. Nous ne formons qu’une seule famille, une seule tribu. Mais sur ce terrain qui fait deux kilomètres de long, il n’y a pas un seul abri. Là-bas, à un kilomètre, il y a une zone industrielle avec des abris aux normes, mais personne n’acceptera de te donner la clé ! », explique Azam al-Azazme au micro de notre envoyé spécial en Israël, Nicolas Rocca, de retour de Beersheva.

À 38 ans, ce père de six enfants était dehors au moment où l’hôpital Soroka a été touché par une frappe iranienne, jeudi 19 juin. « Ce matin, tout le monde courait dans les abris. Moi, j’étais là, sous le ciel car je n’ai nulle part où aller. Avec six gosses agrippés à tes genoux, des enfants qui crient et qui pleurent et des missiles qui tombent, celui qui te dit qu’il n’a pas peur ment », continue-t-il.

« On s’entasse là-dedans, mais on sait que ça ne sert à rien »

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