Philippe Bozon réagit à son tour à la non-sélection de son fils

Il y a quelques jours, suite à l’annonce des 25 joueurs qui
composeront le groupe de l’Équipe de France masculine de hockey sur
glace pour les Jeux d’hiver 2026 de Milan-Cortina, l’absence de Tim
Bozon avait suscité quelques interrogations, étant donné
l’expérience du joueur du Genève-Servette. Une annonce qui avait
fait réagir le principal intéressé, qui expliquait alors vivre ça «
comme un coup de massue, parce que j’étais supposé y aller », dans
les colonnes du média suisse Blick.

Quelques jours plus tard, c’est le sélectionneur de l’Équipe de
France, Yorick Treille qui a répondu au joueur de 31 ans, estimant
qu’« il y a eu beaucoup d’explications pour essayer de lui faire
comprendre pourquoi » et que les déclarations de Tim Bozon étaient
« un manque de respect pour ses coéquipiers et le maillot de
l’équipe de France. »

« Humainement, c’est terrible »

Ancien sélectionneur de cette Équipe de France de hockey sur
glace, remercié en juin 2024 et remplacé dans ses fonctions par son
adjoint de l’époque Yorick Treille, Philippe Bozon s’est confié à
RMC sur l’absence de la liste de son fils Tim : « C’est très
difficile pour moi », a d’abord avoué la légende du hockey
français. Une situation vécue péniblement par l’ancien
sélectionneur : « Ça me remet un an et demi en arrière quand j’ai
été remercié. On m’a enlevé ce rêve olympique. J’ai eu des
problèmes de santé mentale. Ce n’est toujours pas digéré. La
non-sélection de Tim me fait revivre ces émotions négatives. C’est
dur à vivre. »

Interrogé ensuite sur la façon dont son fils Tim a vécu cette
annonce, Philippe Bozon déclare : « C’est très compliqué pour lui.
Il n’a jamais fait les Jeux olympiques et on vient de lui ôter un
rêve. Et, je pense qu’avec ce qu’il a fait ces dernières années,
c’est très dur. C’est au-delà de la déception ». Rappelant au
passage que son fils « n’a plus l’espoir. Comment ne pas être
abattu ? Il a un parcours de vie particulier. Contrairement à ce
qui est dit, non, tout ne lui est pas dû, d’abord sa vie qui a tenu
à un fil. Il s’est reconstruit depuis le début (après sa
méningite). On parle des JO quand même ! On lui enlève ça.
Humainement, c’est terrible. »

Une décision « incompréhensible »

Enfin, quant à la question sur des éventuels problèmes avec son
fils au sein du groupe France, le paternel reconnaît volontiers «
que Tim a du caractère », mais juge que ça ne fait pas tout et que
« dans cette équipe il y a beaucoup de joueurs de caractère ». Et
que, selon lui, si le jugement se base uniquement sur les
performances, alors cette décision devient « incompréhensible »,
développant : « Sur les cinq dernières années, Tim est le meilleur
pointeur (buts et passes décisives) de l’Équipe de France. J’ai
bien conscience du niveau de chacun dans cette équipe, vous avez
Stéphane Da Costa qui est la star avec un talent incroyable, et
Alexandre Texier qui joue en NHL, mais je pense que derrière, Tim à
sa place. »

Avant de conclure en précisant : « Le sélectionneur a voulu
préserver l’équilibre du groupe, la cohérence et l’alchimie
construits ces derniers mois, mais Tim était dans l’équipe ces
derniers mois. Il était à la qualification, aux Championnats du
monde et sur une liste fin août. » Une situation d’autant plus
difficile pour Philippe Bozon, puisque si Tim ne sera pas de
l’aventure Milan-Cortina, le cadet Kévin figure quant à lui sur la
liste de Yorick Treille.