Norris, un champion qui revient de loin

Lando Norris n’a pas craqué. Même sous la pression de son
coéquipier Oscar Piastri et de son principal adversaire, Max
Verstappen, le Britannique de 26 ans est devenu champion du monde
de Formule 1 le 7 décembre dernier avec sa troisième place au Grand
Prix d’Abu Dhabi. Avec 423 points, le pilote McLaren a battu son
record de points, loin devant les 374 de la saison dernière. S’il
est devenu le onzième Britannique à être sacré en catégorie reine,
le natif de Bristol a dû longuement patienter avant d’y parvenir
pour la première fois de sa carrière : sept saisons et 152 Grands
Prix. Seuls Jenson Button (169), Nigel Mansell (176) et Nico
Rosberg (206) ont dû attendre plus longtemps que Lando Norris. Mais
pour ce dernier, l’essentiel est ailleurs.

Depuis ses débuts en 2019 avec McLaren, Lando Norris n’a cessé
de prendre de l’importance. Il a achevé sa première saison en
catégorie reine à la 11ème place du championnat avec 49 points et
des bonnes performances à Bahreïn et en Autriche notamment. Et puis
les années ont passé. Malgré une écurie anglaise en difficulté par
rapport à la concurrence, le pilote britannique a élevé le niveau,
alignant son premier podium en juillet 2020, puis des performances
plus régulières pendant les trois saisons suivantes. Avant donc le
Graal, en mai 2024, à l’occasion de son 110ème départ en F1, avec
cette victoire à Miami après déjà quinze podiums.

Norris, un mental désormais
forgé

En 2024 puis en 2025, Lando Norris a aligné les victoires ou à
défaut les podiums pour faire de lui un vrai candidat au titre. Au
sein d’une écurie désormais à son « prime », le Britannique
applique parfaitement son crédo : rouler vite et bien. Cette année,
le futur N°1 de la grille a remporté 7 courses (Australie, Monaco,
Autriche, Grande-Bretagne, Hongrie, Mexique et Brésil), et 18
podiums au total. Surtout, le pilote McLaren a dompté ce qui a pu
lui faire défaut les années précédentes : son mental.

En 2025, Norris aurait pu tout perdre pour mille et une raisons
mais il a réussi à ne pas craquer sous la pression. Le Britannique
reconnait bien volontiers une fébrilité sur le plan mental. Mais,
aidé par son préparateur Jon Malvern, Lando Norris s’est attaqué au
problème pour que ça n’en soit plus un. Avec brio. « J’ai gagné ce
titre à ma manière, et j’espère que je ne changerai pas », a glissé
le champion du monde à la presse après avoir levé son trophée.