Un jeune Français dit non au Tour 2026

Un jeune coureur français a
décidé de dire non au Tour de France lors de la prochaine
édition.
Fils de Stéphane Augé, Ronan Augé poursuit méthodiquement son
ascension vers le très haut niveau. À seulement 21 ans, le coureur
béarnais sort d’une saison pleine sous les couleurs du CIC U Nantes
et s’apprête à rejoindre en 2026 l’équipe Unibet Rose Rockets,
formation ambitieuse aux portes du WorldTour et candidate crédible
à une invitation sur le Tour de France. Un contexte valorisant, qui
ne l’incite pourtant pas à brûler les étapes.
Au micro de Cyclism’Actu, Augé est revenu avec lucidité sur une
progression tardive mais pleinement assumée. Conscient d’avoir
démarré avec un déficit de volume d’entraînement chez les juniors,
il a fait le choix de la patience plutôt que de la précipitation.
« Je savais qu’il fallait du temps pour encaisser les charges.
Une fois que le volume serait là, le niveau suivrait »,
explique-t-il, rappelant que les trajectoires express de certains
jeunes talents, comme Paul Seixas, restent des exceptions dans un
sport aussi exigeant.
Cette approche mesurée lui a permis de ne pas sombrer dans le
découragement, là où beaucoup peinent à franchir le cap après un
passage en Continental. Pour Augé, la clé est autant mentale que
physique : « Le développement physique, ça prend du temps. Et
le monde pro est dur : le programme est chargé, le niveau très
élevé, la tête peut vite lâcher. Moi, je suis resté dans ma ligne.
»
Le Tour de France ? « Ce serait trop tôt »
Son arrivée chez Unibet Rose Rockets marquera une nouvelle étape
dans sa carrière, avec la perspective de découvrir progressivement
les courses WorldTour. Là encore, pas question d’aller trop vite.
Le staff et le coureur se sont accordés sur une première saison
axée sur le développement, notamment en sprint. « Le programme
évoluera en fonction de ma progression », précise-t-il, sans
fixer d’objectifs prématurés.
Quant au Tour de France 2026, pourtant envisageable pour sa
future équipe, Ronan Augé se montre catégorique. « Ce serait
trop tôt », tranche-t-il avec lucidité. Conscient que la
Grande Boucle se gagne aussi à l’expérience et à la maturité
physique, le jeune Français préfère attendre son heure. « Il me
faut encore de l’expérience et du développement. La moyenne d’âge
du Tour tourne autour de 28 ans : ce n’est pas un hasard. Le niveau
est incroyable, il faut arriver avec beaucoup de bagage physique.
Donc peut-être un jour, mais pas encore », conclut-il.


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