Romain Ntamack, la grosse menace

Romain Ntamack garde la main sur
le poste de numéro 10 en Bleu, mais Matthieu Jalibert, auteur d’une
saison brillante à l’UBB, pourrait relancer le
débat.
À l’approche du Tournoi des Six Nations, le duel tacite entre
Romain Ntamack et Matthieu Jalibert pour le poste de numéro 10 en
équipe de France alimente toutes les discussions. Si Ntamack reste
le titulaire historique, ses prestations relativement neutres cet
automne contrastent avec la forme étincelante de Jalibert en club.
L’ouvreur de Bordeaux-Bègles, auteur de performances majeures en
Champions Cup et en Top 14, relance le débat sur la hiérarchie
tricolore à l’ouverture.
Matthieu Jalibert, 27 ans, multiplie les éclats offensifs et
défensifs avec l’UBB. Les superlatifs pleuvent sur l’ouvreur
bordelo-béglais, désormais reconnu pour son impact défensif. Avec
déjà six essais cette saison et une 19e passe décisive en Top 14,
Jalibert séduit par son « altruisme, son leadership et son
envie de donner du carburant à toute l’équipe », selon son
manager Yannick Bru, cité par RMC.
Son entraîneur de l’attaque, Noel McNamara, insiste sur la
polyvalence de Jalibert : « Pour moi c’est un des meilleurs
‘dix’ du monde, peut-être le meilleur, avec sa capacité à attaquer
l’espace, sa vitesse pas vraiment normale pour un ‘dix’, sa
longueur de pied. Il a cette capacité à scanner les défenses et à
vite prendre la bonne décision. Il a une valise pleine de
solutions. » Et c’est précisément cette palette offensive,
alliée à une défense désormais solide qui lui permet de
briller.
Jalibert, la discussion secrète avec Galthié
Le passé avec l’équipe de France reste toutefois une ombre au
tableau. Jalibert se rappelle de ses désaccords avec Fabien Galthié
: « J’ai eu une longue discussion avec lui, ça restera entre
nous. Il m’a dit qu’il ne me sentait pas très bien, que je pouvais
rentrer chez moi. Donc je lui ai dit que je préférais rentrer.
» Ces épisodes montrent que, malgré ses fulgurances, Jalibert
reste sous observation et qu’un retour immédiat dans le rôle de
titulaire n’est pas garanti.
Face à cette situation, Romain Ntamack conserve un avantage
psychologique, renforcé par le retour d’Antoine Dupont, pilier
incontesté à la demi de mêlée. L’équilibre de l’équipe de France
semble privilégier la complémentarité avec Ntamack plutôt que la
confrontation directe avec Jalibert, qui, pour l’instant, continue
de briller en club et d’attendre sa prochaine opportunité en
Bleu.


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