L’ISL va renaître de ses cendres

L’International Swimming League (ISL) se prépare à faire
un retour fracassant. Lancée en 2019 à l’initiative de
l’homme d’affaires ukrainien Konstantin Grigorishin afin de donner
plus de visibilité à la natation, le circuit privé a dû se mettre
en sommeil en 2021. Alors que le covid avait déjà affaibli la
structure, le déclenchement de la guerre en Ukraine a été un coup
trop rude pour son bailleur de fonds. Et ce alors que certaines des
principales stars de la natation avaient répondu présent. Ainsi,
Florent Manaudou, Katinka Hosszu ou encore Caeleb Dressel
faisaient partie des nageurs ayant rejoint les équipes formant
l’ISL. Toutefois, après avoir été évoquée en 2023, la
possibilité d’un retour de la compétition au calendrier prend plus
de poids.

Dans des propos recueillis par l’agence Reuters,
le commissaire de la ligue Ben Allen a affirmé que « l’ISL
est de retour », ajoutant que les membres de son
organisation sont « vraiment enthousiastes à l’idée d’une relance
». Précisant sa pensée, le dirigeant américain précise
qu’un nouveau modèle de compétition sera mis en place à
l’horizon automne 2026 dans le meilleur des cas, avec un
décalage à 2027 qui reste sur la table afin de servir de tremplin
vers les Jeux d’été de Los Angeles en 2028. Après avoir
essentiellement compté sur les ressources d’un seul bailleur de
fonds, les organisateurs de l’ISL comptent miser sur
l’investissement de partenaires et de diffuseurs pour créer un
modèle plus pérenne. Le projet comporte sept rendez-vous
organisés entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

La menace World Aquatics moins
présente

Une étape en Asie viendrait s’y adjoindre alors que
l’idée d’installer une rencontre au Moyen-Orient n’est pas
écartée. Quand au format de la compétition, il devrait
passer de deux à une seule journée dans cette nouvelle mouture avec
Ben Allen qui concède « quelques expériences et essais au cours des
prochains mois » afin de trouver la bonne formule. Il y a également
l’épineuse question des relations avec World Aquatics, avec
laquelle l’ISL est toujours en conflit d’un point de vue juridique.
Le commissaire de la ligue privée assure qu’il mènera à
bien son projet quoi qu’il arrive, appuyé par l’accord à
4,6 millions de dollars (3,9 millions d’euros) trouvé en septembre
dernier entre la fédération internationale et un groupe de nageurs
permettant à ces derniers de participer à des compétitions privées
sans craindre une exclusion des principaux événements officiels
tels les Jeux d’été.