Le carton orange ne convainc pas

Introduit cette saison par la LNR
et la FFR, le carton orange ne fait pas l’unanimité. Désormais en
charge de la cellule de haute performance de l’arbitrage, Mathieu
Raynal a confié ne pas être convaincu par cette nouvelle
disposition.
C’est une des nouveautés marquantes de la saison 2025-2026.
Généralisé par World Rugby dès l’été dernier, le carton rouge de 20
minutes est devenu un carton orange en Top 14 et en Pro D2. A
l’occasion d’un entretien accordé au magazine spécialisé Midi
Olympique, l’ancien arbitre international Mathieu
Raynal a confirmé que ce choix a été fait « pour davantage de
lisibilité. Il ajoute qu’« avoir un rouge de 20 minutes et
un rouge permanent, pour les gens au stade, c’était compliqué d’en
faire la différence ». Alors que la Fédération Française de rugby
(FFR) et la Ligue Nationale de rugby (LNR) étaient vent debout à
l’image d’autres fédérations de par le monde, cette nouvelle règle
ne fait pas l’unanimité.
Il a ainsi été utilisé de manière parcimonieuse par les
arbitres depuis le début de la saison, c’est-à-dire à six
reprises sur des matchs du Top 14 et douze fois en Pro D2. Un sujet
sur lequel Mathieu Raynal s’est confié de manière assez directe,
confiant que « le carton orange, c’est très
compliqué » avant de précisé qu’il a été « imposé par
World Rugby » alors que les expérimentations effectuées en amont
n’avaient pas forcément donné un résultat satisfaisant. «
Personnellement, je ne vois pas la plus-value qu’apporte ce
carton orange, hormis pour trancher des situations très
singulières », ajoute celui qui est désormais à la tête de
la cellule de haute performance de l’arbitrage lancée par la FFR et
la LNR.
Un bilan prévu en
mars
Admettant qu’il y a « toujours des réticences, des
questions et parfois des débats engagés » quand une
nouvelle règle est mise en place et d’autant plus quand elle est
aussi fondamentale, l’ancien arbitre international appelle à la
patience pour encore quelques semaines avant de faire un point sur
la situation. « Nous ferons ce bilan en mars à Paris, avec
la DTN, la Ligue, les arbitres et tous les entraîneurs »,
a-t-il conclu. Mais il semble exclu de le voir disparaître, le
président de World Rugby Brett Robinson ayant confié en mai dernier
être en faveur de cette nouvelle règle qui, à ses yeux, « punit
l’individu, pas toute l’équipe ou le spectacle ».


Comments 0