Jimmy Gressier, la grosse polémique

Le champion du monde du
10 000m est monté au créneau pour dénoncer les règlements de
la Fédération internationale d’athlétisme qui empêchent que le
record du monde de la Kényane Ruth Chepngetich, suspendue trois ans
pour dopage, ne puisse lui être retiré
Un cas de dopage secoue l’athlétisme mondial depuis cet automne.
La Kényane Ruth Chepngetich, qui a explosé en octobre 2024 le
record du monde du marathon (2h 09:56), a en effet été suspendue
trois ans pour dopage à la suite d’un contrôle positif à
l’hydrochlorothiazide, un diurétique interdit.
La suspension a pris effet en avril dernier et ses résultats ont
été annulés à partir du 14 mars, date de son contrôle. En revanche,
son incroyable record du monde établi en octobre 2024 lors du
marathon de Chicago, avec près de deux minutes de moins que la
précédente marque, reste en vigueur. Après avoir expliqué avoir
pris des médicaments donnés par sa femme de ménage, Ruth
Chepngetich a pourtant finalement avoué sa faute.
La situation n’est pas sans poser problème de l’aveu même de
Sebastian Coe, président de la Fédération international
d’athlétisme. Celui-ci a confié être « frustré » par la
réglementation en vigueur. « Bien sûr il y a beaucoup de
frustrations et je partage ce sentiment », a-t-il confié,
rappelant la difficulté à établir
« rétrospectivement et de manière catégorique
» la culpabilité a posteriori.
« Allez-y, dopez-vous ! »
Jimmy Gressier, champion du monde du 10 000m ce été a été
plus véhément, poussant même « un petit coup de gueule » sur
les réseaux sociaux. « Allez-y, les athlètes féminines,
essayez de battre ce record du monde qui est faux, qui a sûrement
été fait avec des substances dopantes, parce que le contrôle a été
fait cinq mois après le record… Imaginez tous les records du monde
qui ont été battus par des mecs dopés et qui restent sur les
tablettes », a-t-il lancé.
« Le message que ça nous renvoie à nous c’est allez-y, vous
voulez battre des records, dopez-vous ou soyez exceptionnellement
forts à la naissance pour battre des athlètes dopés qui ont fait
des records du monde parfois fous et monstrueux », a-t-il
poursuivi, ajoutant : « Je trouve que quelqu’un qui se charge
avec des substances, on devrait lui effacer tous ses records du
monde, de France, d’Espagne… Parce que sinon ça ne donne pas un bon
message pour l’athlétisme en général. »


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