C’est terminé pour Tony Yoka

Le combat a tourné court. Deux minutes ont en effet suffi à Tony
Yoka pour envoyer au tapis son adversaire du soir, l’Allemand
Patrick Korte (41 ans, 23 v., dont 19 avant la lim., 1 nul,
maintenant 6 d.). Souffrant d’un net déficit de taille – 1m90
contre 2m01 -, le poids lourd d’outre-Rhin a été contraint
d’avancer et ainsi de s’exposer aux coups du champion olympique
tricolore.

Après plusieurs accrochages, un puissant uppercut du droit a
fait mouche et Patrick Korte s’est effondré sur le dos après avoir
titubé. Tony Yoka tenait déjà sa victoire, sa quatrième
consécutive, et voyait déjà plus loin. « Depuis des mois, je
suis dans les starting-blocks, j’attends qu’on me donne ma
chance, a-t-il confié auprès de L’Equipe. Cette victoire,
la quatrième de suite, me délivre. Avec ce combat, que tout le
monde a vu sur DAZN, mon promoteur anglais Frank Warren, qui a les
meilleurs poids lourds sous contrat, va me donner ma chance.
»

A en croire L’Equipe, Frank Warren aurait dans l’idée
d’organiser une réunion à Paris au printemps prochain avec Tony
Yoka mais également l’autre boxeur français qu’il a sous contrat,
le super-welter Bakary Samaké. Mais Tony Yoka veut enchaîner.
« J’espère également boxer avant, a-t-il indiqué.
Peut-être en février. On m’a proposé deux combats, mais je
préfère attendre que ça se confirme avant d’en parler. Ce que je
veux, c’est enchaîner les combats. Et à Paris, je voudrais un
adversaire réputé. Par exemple Joe Joyce. »

Tony Yoka est guéri

Ce combat aurait des airs de revanche puisque l’Anglais,
désormais âgé de 40 ans, fut l’adversaire malheureux de Tony Yoka
lors de la finale olympique des poids lourds à Rio. Une défaite
qu’il n’a jamais digérée. « Je suis triste de voir qu’il y
a de la corruption dans le sport et particulièrement dans le mien,
la boxe que j’aime. J’ai toujours fermement pensé que j’étais le
vainqueur du combat contre Tony Yoka et que je méritais la médaille
d’or, a-t-il déjà confié par le passé. A l’époque,
j’avais accepté cette décision. Mais depuis, j’ai lu le rapport
McLaren et j’ai lu qu’il y avait de la corruption au sein de l’AIBA
et que cette corruption a affecté le résultat de mon match avec
Tony Yoka. »

A 33 ans, Tony Yoka ne veut plus perdre de temps. « Je
vais passer les fêtes en famille, prendre deux-trois jours de
repos, puis retourner à l’entraînement. Quand je vous dis que j’ai
changé… », a-t-il lancé, assurant en avoir terminé avec
la dépression qui l’a rongé durant de longs mois :
« Ça fait plusieurs mois que je travaille énormément.
Depuis mon dernier combat en mai, tous mes démons sont derrière
moi. »