Rattrapé par la maladie, Matthieu Lartot brise le tabou

Et cette fois, pour éviter que des cellules malignes se
propagent dans d’autres endroits du corps, Matthieu Lartot avait dû
se résoudre à se faire amputer de sa jambe droite. Une
amputation vécue comme une libération par le présentateur vedette
de France Télévision au regard des douleurs avec lesquelles il
devait composer depuis plusieurs années.

De retour à l’antenne deux mois et demi après son
amputation

Moins de trois mois après l’opération, il avait d’ailleurs
retrouvé le plateau de Stade 2 avant d’enchaîner avec la Coupe du
monde de rugby. « Même si je m’étais projeté pour revenir
le plus rapidement possible, je ne pensais pas aller aussi vite
tout comme les kinés et les médecins. Ils sont assez bluffés et
surpris », avait-il soufflé face à Laurent Luyat,
ajoutant : « On a envie de se lancer à nouveau dans
la vie, de la croquer à pleines dents. J’étais dans une vie
parallèle jalonnée d’opérations, d’examens, d’angoisse, je voulais
être dans les temps pour commenter la Coupe du monde, et on y est.
C’était un moteur fabuleux.» .

« Tu le sais, on est heureux de te retrouver aux
commentaires, deux mois et demi après l’amputation de ta
jambe », avait salué Laurent Luyat, ne manquant pas de
souligner le courage dont il avait fait preuve dans son combat et
son désir de transparence.

Assumant « complètement ce côté
bionique », il avait ajouté ne pas vouloir cacher son
handicap: « il n’y a aucun tabou, mais il faut pouvoir
accepter le regard des autres quand on sort. J’ai toujours eu une
jambe très malade, atrophiée, j’ai toujours eu ce regard sur moi,
parce que je boitais. » Avant de
poursuivre : « Si on s’amuse à essayer de cacher
son handicap toute sa vie, ça va être fatigant. Il faut pouvoir
l’assumer, et vivre au milieu de la société tel qu’on
est. »