Grosses tensions chez McLaren
A l’approche du Grand Prix ultime
de la saison, alors que Lando Norris demeure en position de force
pour rafler la couronne mondiale, l’atmosphère est irrespirable
chez McLaren.
Dans 72 heures, la Formule 1 aura
accouché de son nouveau champion du monde. Revenu à 12 points
seulement du leader Lando Norris à la faveur de sa victoire au
Qatar dimanche dernier, Max Verstappen peut ainsi coiffer une
cinquième couronne de rang. Plus facile à dire qu’à faire quand un
podium suffira au bonheur de son rival britannique.
Pour autant, la pression est bel et bien sur les épaules et
châssis du clan McLaren. Depuis trois mois, le fer de lance de
l’écurie a vu son avance fondre comme neige au soleil au profit
d’un Batave expérimenté et déchaîné. La conséquence, peut-être, de
la stratégie d’équipe d’une structure qui se refuse toujours à
cette heure à définir un cadre pour ses pilotes.
Toujours en lice pour le sacre suprême lui aussi, le second
atout de McLaren, Oscar Piastri pointe lui à 16 longueurs du sommet
– tout ce petit monde en course pour la gagne étant du reste
crédité de sept victoires chacun. Un constat qui n’encourage pas
forcément l’Australien a levé le pied pour favoriser son coéquipier
– faute de consignes…
Norris rejette la pression sur Piastri
« Nous n’en avons pas parlé (d’un éventuel arrangement
d’équipe en faveur de Lando Norris, ndlr). Et je n’ai pas
vraiment de réponse tant que je ne sais pas ce qu’on attend de
moi », souffle Oscar Piastri ce jeudi devant la presse, à la
veille des premiers tours de roues sur le circuit d’Abu Dhabi. Une
fausse naïveté que ne partage évidemment pas son homologue
anglais.
Dans ses mots du jour, Lando Norris en effet met clairement la
pression sur son vis-à-vis, jusqu’à convoquer dans le débat des
valeurs humaines. « C’est à Oscar de décider s’il accepterait
de le faire. Je ne pense pas que cela dépende de moi. Et, est-ce
que moi, je serais prêt à le faire ? Je pense que oui, parce que
c’est ma manière d’être. Mais je ne veux pas le lui demander, parce
que ce n’est pas une question juste. »
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