Un ancien de Canal+ balance

Cédric Heymans n’est pas resté longtemps éloigné de la chose
rugbystique après avoir décidé de mettre un terme à sa carrière au
printemps 2013. S’il a un temps envisagé de tenter un exil au Japon
après avoir quitté l’Aviron Bayonnais, l’ancien Toulousain a
finalement rejoint Canal+ dans le costume de consultant, que ce
soit sur le plateau des Spécialistes ou aux commentaires des
matches du Top 14.

Mais après onze ans de bons et loyaux services, le natif de
Brive-la-Gaillarde a vu son aventure à Canal prendre brutalement
fin. Un arrêt brutal que Cédric Heymans a eu du mal à digérer comme
il l’a révélé dans le podcast La cuillère.

« Je n’ai pas arrêté Canal +. Ce sont eux qui m’ont dit
« merci au revoir », a-t-il précisé d’emblée.
J’aurai aimé continuer. On ne m’a pas forcé à prendre la porte.
J’arrivais en fin de contrat. En fin de contrat tu es reconduit ou
tu n’es pas reconduit. Cette décision, ils l’ont prise certainement
tôt sauf que moi, ils ne m’ont averti que dix ou quinze jours avant
la fin de mon contrat. Donc je n’ai pas pu me retourner pour me
proposer sur une autre chaîne. C’est pareil que quand tu es un
joueur. »

« Ils voulaient féminiser l’antenne »

« Quand tu es sportif ou dans un monde professionnel,
les raisons tu n’es pas prêt à les entendre car tu te dis :
« ils se trompent », a-t-il poursuivi. Mais là,
il n’y avait pas de raisons. Eric Bayle me dit qu’il est très
content de moi et qu’il n’a rien à me reprocher, que je suis
apprécié de tous, que ce soit les équipes techniques, les
journalistes ou les commentateurs. Sauf qu’ils voulaient féminiser
l’antenne et ils voulaient amener autre chose. »

Et Cédric Heymans de poursuivre en expliquant que la page avait
été difficile à tourner. « C’est dur de te dire qu’ils
n’ont rien à te reprocher mais que c’est terminé, a-t-il
admis. Je n’ai pas voulu m’exprimer dans la presse. On est venu
me chercher pourtant. Mais j’ai passé 11 ans merveilleux et il faut
reconnaitre la main qui t’a nourri et ne pas la mordre. Eric Bayle
m’a donné ma chance. La seule chose que je regrette, c’est que ça a
été fait avec un manque de courage managérial. Si la décision était
prise, il fallait me le dire plus tôt, c’est tout. De toute façon,
il a fait son choix, mais c’est la façon dont ça s’est
fait. »