Et si une pilote française débarquait en F1 ?

Après l’Italienne Leila Lombardi, la seule à inscrire des points
dans la catégorie reine, et la Sud-Africaine Desiré Wilson,
vainqueur d’une course mais hors-championnat du monde, Doriane Pin
signerait les yeux fermés pour devenir la troisième femme à piloter
en F1. Récemment titrée en F1 Academy, sorte de « Star
Academy » de la Formule 1 uniquement réservée aux femmes, la
jeune championne française rêve d’embrasser le même destin que
Pierre Gasly, Esteban Ocon, Isack Hadjar, nos trois représentants
du moment dans le paddock, ou encore un Sébastien Ogier qui vient
lui aussi d’écrire l’histoire (« C’est une légende du sport
auto. C’est exceptionnel ce qu’il a fait. Il fait rêver tout le
monde et moi aussi. Avoir une carrière comme lui, ça serait
dingue. »)

La Francilienne a conscience que la route qui l’attend pour
parvenir à réaliser son rêve risque d’être semée d’embûches, mais
elle veut néanmoins y croire, surtout après ce sacre qui pourrait
lui ouvrir beaucoup de portes, et rapidement qui plus est.
« C’est une consécration. Il y a beaucoup de travail en amont
mais j’espère que c’est le début de quelque chose de grand, avec
des opportunités à venir (…) Je rêve de la Formule 1, je rêve de
mettre les fesses dans une Formule 1 et de performer. Je donne tout
pour mon rêve, mais le chemin est encore long », a avoué Pin,
invitée dimanche soir de France 3 dans le cadre de
l’émission Stade 2.

Pin : « George
(Russell) a été un grand soutien cette
saison »

La native d’Ivry-sur-Seine est certaine qu’elle aura sa chance
et que son heure viendra. « Rocket Pocket » (la fusée de
poche) – son surnom depuis ses premières années de karting, elle
qui a été championne de France de la spécialité – sait qu’elle
devra alors faire ses preuves, au risque de laisser définitivement
passer le train. « C’est une question de temps et d’instaurer
le respect dans ce monde particulièrement masculin. Il faut ramener
les performances et les résultats pour montrer qu’on a clairement
notre place au top, là-haut en F1 (…) et convaincre les personnes
et montrer que tu as envie et que tu n’as que ça en
tête ».

Comme cela avait déjà été le cas cette année, la jeune pilote de
poche tricolore (elle mesure 1,59m) pourra compter sur un certain
George Russell. « J’ai la possibilité de parler avec Mercedes
et les deux pilotes. George a été un grand soutien cette saison et
même la saison dernière, avec Lewis (Hamilton, son idole de
toujours) à côté (…) Pour Las Vegas, surtout, ses conseils ont été
précieux » Une chose est sûre : Pin est déterminée à l’idée de
faire bouger les choses. « A nous de montrer qu’on a tous
notre place dans le sport auto, peu importe le genre ».