Trespeuch pourrait pousser jusqu’aux JO 2030

Devenue maman en fin d’année
dernière, Chloé Trespeuch (31 ans) rêve d’une troisième médaille
olympique en snowboard cross, en février prochain lors des Jeux de
Milan-Cortina. La championne française envisage par ailleurs
désormais de disputer les JO en France en 2030. Ce qui n’était pas
le cas avant son accouchement.
C’est une toute nouvelle Chloé Trespeuch (31 ans) qui a repris
récemment la compétition. Et pas seulement parce que la championne
française est devenue en fin d’année dernière maman pour la
première fois de sa vie, d’un petit Marlo. L’heureux événement
comme le fait de retrouver sa vie de sportive de haut niveau
semblent ainsi avoir donné des ailes à la native de
Bourg-Saint-Maurice, plus ambitieuse que jamais et visiblement plus
du tout pressée que sa fin de carrière approche.
A l’aube de tenter de valider son sésame pour les Jeux
Olympiques de Milan-Cortina (« Il me reste tout à faire et ça
commencera en décembre par une phase de sélection. En espérant
faire partie des quatre sélectionnés pour les JO et de pouvoir
jouer la médaille ») et de s’offrir ainsi le droit de disputer
les JO pour la quatrième fois de sa vie après avoir disputé ceux de
Sotchi (2014), Pyeongchang (2018) et Pékin (2022), la double
médaillée olympique se voit bien en effet être également de la
partie en 2030 à l’occasion des Jeux en France.
Trespeuch : « J’ai
encore vraiment la flamme et la passion »
« A la base, je m’étais que j’aurais peut-être fait le tour
après ces Jeux, mais en fait, pas du tout. J’ai encore vraiment la
flamme et la passion de la compétition », a avoué dimanche
soir sur France 3 dans le cadre de l’émission Stade 2 une
Trespeuch consciente néanmoins de ne pas maîtriser toutes les
cartes. « Me projeter sur 2030, c’est un peu tôt pour le dire,
parce que le corps est un peu abîmé et qu’il y a beaucoup d’impacts
en snowboard, donc il faut prendre tout en compte : il faut que
j’ai encore l’envie et les performances ».
La médaillée de bronze de Sotchi et d’argent à Pékin prend même
désormais beaucoup de plaisir à l’entraînement, c’est dire, à
l’entendre, comme ce break pour donner naissance à Marlo, lui a
apporté un élan nouveau. « J’aime l’entraînement de plus en
plus. Parce qu’avant, j’étais très focus compèt’ et le reste me
coûtait un peu. Maintenant, j’aime vraiment l’enveloppe globale. La
pause m’a permis de retrouver la motivation dans toutes les petites
choses de la vie d’athlète. »
Trespeuch : « J’ai beaucoup
travaillé pour revenir »
Il faut dire que Trespeuch ne s’est pas laissé le choix en
remettant tout de suite les bouchées doubles, avec le sentiment de
repartir au point de départ. « C’est une saison un peu
particulière parce que je reviens d’une grossesse donc forcément,
je suis repartie à zéro. Le corps a changé mais il a aussi bonne
mémoire, donc j’ai beaucoup travaillé pour revenir et retrouver la
force, l’explosivité et la technique ».
La snowboardeuse a également apporté le plus grand soin aux
« repères », un point capital à ses yeux. « Ce qui
joue beaucoup dans notre sport, c’est de savoir choisir la bonne
ligne, le plus vite possible, et de gagner du temps sur les
dépassements, d’être hyper stratégique et de faire la bonne
visualisation pour que nos décisions aillent vite et qu’on puisse
choisir notre course ».
Mais c’est aussi pour cela que la Tricolore aime tant son sport.
« Ce qui est chouette, c’est qu’il n’y ait pas de règles, tout
peut se passer (…) Moi, je starte très rarement devant, ce n’est
pas mon point fort, donc souvent je suis derrière, mais j’adore
être chasseuse car ça permet de voir ce qui se passe devant, et ça
me stimule beaucoup de voir les autres. Construire ma stratégie en
fonction des autres et adapter ma ligne, c’est vraiment la partie
stratégique que j’adore. » Et pourrait lui donner envie de
pousser jusqu’en 2030.


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