Ogier ne veut plus parler de Loeb

Depuis dimanche et son nouveau sacre en WRC, décroché en Arabie
Saoudite lors de l’ultime manche de la saison, Sébastien Ogier (41
ans) compte lui aussi neuf titres de champion du monde dans la
catégorie. Pourquoi lui aussi ? Parce qu’avant le nouvel exploit du
Gapençais, une nouvelle fois monté sur le toit de la planète alors
qu’il ne dispute plus que partiellement les saisons (« Même le
fait qu’on ait fait trois courses de moins que nos concurrents,
avec dix podiums sur onze rallyes, ça a suffit pour aller chercher
le titre »), quand on pensait à un pilote français couronnée
neuf fois en WRC, on pensait inévitablement à Sébastien Loeb.

Depuis ce week-end, ils sont donc désormais deux à pouvoir se
vanter de posséder un tel palmarès. Ogier, interrogé dimanche soir
dans le cadre de l’émission Stade 2 sur France 3, ne s’en
cache pas : ce neuvième titre le réjouit au plus haut point, au
même titre qu’il est ravi d’avoir rejoint l’Alsacien au panthéon de
son sport.

« C’est toujours difficile de passer derrière un tel
champion, qui a dominé le sport pendant si longtemps (…) Mais je
suis fier de le rejoindre tout en haut du palmarès du WRC et des
championnats FIA en général, parce qu’on est les deux seuls
nonuples champions du monde de l’histoire du sport automobile.
C’est avant-tout une fierté pour la France. »

Ogier : « Peut-être
ma meilleure saison »

En revanche, le désormais nonuple étoilé (« envisager de
gagner un championnat quand on ne participe pas à toutes les
courses, ce n’était pas vraiment réaliste »), ne souhaite plus
se laisser aller au jeu des comparaisons avec son illustre
prédécesseur que lui impose constamment les médias. « De mon
côté, je préfère arrêter de nous comparer ou d’essayer qui est le
meilleur des deux, mais plutôt d’apprécier que deux grands
champions ont porté pendant si longtemps les couleurs
françaises. » Peut-être même que l’autre « Seb » du
rallye en France deviendra très vite le premier des deux à brandir
dix trophées. La saison prochaine, Ogier envisage en effet de
s’aligner de nouveau, toujours partiellement.

Un cocktail qui a fait merveille cette année. Le pilote français
estime d’ailleurs qu’il n’avait peut-être jamais été aussi fort.
« En faisant quelques courses de moins et en ayant quelques
semaines de plus à la maison, je suis plus épanoui et l’envie
d’aller faire des courses est de nouveau là. Et ça se voit à
travers mes performances cette année, car c’est peut-être ma
meilleure saison jamais réalisée (…) J’ai trouvé ce renouveau,
cette motivation et cette envie d’y retourner plus forte qu’avant.
Celle-là, elle n’était vraiment pas prévue ». Même si la
saveur ne sera plus jamais la même qu’à ses débuts. « La
première, c’est toujours quelque chose à part, car c’est vraiment
celle où on atteint nos rêves. »