Tadej Pogacar, coup de tonnerre validé !

Tadej Pogacar est actuellement en Espagne, du côté de Gran
Canaria, sur l’archipel des Canaries. Alors les journalistes en ont
profité pour demander au Slovène pourquoi il zappait
systématiquement la Vuelta, d’année en année, alors qu’il s’agit du
seul grand tour qui manque à son palmarès.

Le champion du monde n’a disputé le Tour d’Espagne qu’une seule
fois, en 2019. C’était sa première apparition sur un grand tour, et
il avait fait sensation en raflant trois étapes tout en terminant
sur le podium final (3e), à tout juste 21 ans. Mais depuis, Pogacar
privilégie notamment le Tour de France.

« Combiner le Tour et la Vuelta est
toujours compliqué, a-t-il expliqué
à Cyclingnews. J’ai toujours dit que si la
Vuelta était échangée avec le Giro, les deux courses en
bénéficieraient, tant au niveau de la météo que du nombre de
coureurs engagés. »

Selon Pogacar, le Giro éviterait le temps
maussade du mois de mai et proposerait de meilleures conditions aux
coureurs fin août. Alors que pour la Vuelta, il y aurait moins de
fortes chaleurs à la fin du printemps qu’à la fin de l’été.

Tadej Pogacar a du soutien

Président du syndicat des coureurs (CPA), et spécialiste des
grands tours (il en a disputé 20 de suite entre 2011 et 2018, un
record), Adam Hansen valide totalement la proposition de
Pogacar.

« Je l’ai répété ces dernières années lors des réunions
du PCC (le Conseil du cyclisme professionnel, qui rassemble
différentes composantes du cyclisme, ndlr) et lors de plusieurs
autres réunions, a réagi l’Australien via X (ex-Twitter).
On s’est moqué de moi, mais il est clair qu’ils n’ont jamais
couru le Giro sous une pluie verglaçante ou la neige, ni la Vuelta
sous une chaleur accablante. C’est là le plus grand problème du
cyclisme : la tradition freine son évolution. »

Pour rappel, le Tour d’Espagne se courrait au printemps jusqu’en
1994, avant de passer à la fin du mois d’août à partir de 1995 pour
être plus éloigné dans le temps du Giro.