Penaud et Bielle-Biarrey privés du XV de France ?

Le XV de France ne s’est pas rassuré cet automne. Conséquence de
ses performances lors des trois matches de novembre. Après leur
défaite contre l’Afrique du Sud pour commencer, les Bleus ont
enchaîné avec un succès poussif face aux Fidji et n’ont pas été
beaucoup plus convaincants contre l’Australie malgré leur
victoire.

Fabien Galthié s’est d’ailleurs voulu lucide à l’issue du match
contre les Wallabies. « Honnêtement, si on se compare par
rapport à il y a quatre ans, on n’est pas au même niveau. On avait
quelque chose de plus solide, et homogène », a-t-il confié au
micro de TF1 sitôt la fin du match. Le sélectionneur tricolore a
notamment pointé du doigt l’indiscipline de ses troupes.

« Ce qui me gêne, c’est l’indiscipline sans le ballon.
Certaines choses ne sont pas acquises. J’en déduis que la
méthodologie de travail n’a pas encore été efficace »,
a-t-il regretté dans les colonnes du Midi Olympique. Les chiffres
sont effectivement terribles pour les Bleus avec pas moins de 36
pénalités concédées lors des trois rencontres de novembre, soit 12
par match. Seuls, deux pays font pire, le Chili et les Tonga, selon
RMC Sport.

Louis Bielle-Biarrey et Damian Penaud en souffrance dans les
airs

Autre sujet d’inquiétude, les rucks. Les Bleus n’ont en effet
bénéficié que de 48% de rucks de moins de trois secondes à même
d’empêcher l’adversaire de se réorganiser. A titre de comparaison,
l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande ont tourné à 74% de rucks
rapides.

Mais le point préoccupant est peut-être les difficultés des
Bleus dans les duels aériens, notamment dans les lignes arrières.
Louis Bielle-Biarrey, Damian Penaud et Thomas Ramos n’ont ainsi
remporté que six des 22 duels disputés dans les airs durant les
tests de novembre, le meilleur marqueur d’essai de l’histoire n’en
remportant qu’un seul. De quoi poser question selon Denis
Charvet.

« Je pense que Penaud et Bielle-Biarrey sont très forts
mais si tu veux être champion du monde, il va falloir aller
chercher les ballons (dans les airs) », a-t-il ainsi
lancé avant de militer pour certains spécialistes de la chose,
notamment Théo Attissogbe et son coéquipier palois Aaron
Grandidier. « C’est le rôle de Fabien Galthié: il va
falloir s’adapter », a-t-il insisté, pas convaincu par
l’efficacité du travail spécifique effectué par les Bleus:
« Le timing, ça se travaille dès le plus jeune
âge. »