25 November 2025 21:59

Medvedev, les confidences surprenantes

Daniil Medvedev a remporté le mois dernier lors du très peu relevé ATP 250 d’Almaty son premier tournoi depuis deux ans et demi. Encore n°3 mondial début 2024, il a fini la saison 2025 au 13e rang, preuve d’une grosse baisse de niveau. Le Russe a même quitté son entraîneur de presque toujours Gilles Cervara après l’US Open.

De février 2024 à janvier 2025, le joueur de 29 ans avait fait appel à Gilles Simon, ancien n°6 mondial, pour épauler Cervara. Ce mardi sur Eurosport, dans l’émission Retour Gagnant, l’ancien joueur français est revenu sur cette collaboration, et a donné quelques clés pour mieux comprendre pourquoi le Russe n’est plus à la lutte avec les meilleurs mondiaux.

Simon : « Il a un petit monstre à affronter à l’intérieur qui n’est pas simple à gérer »

Gilles Simon raconte notamment que c’est pendant les matchs que l’expérience avec Medvedev a été la plus difficile. « La box, c’est le moment le plus désagréable avec lui, reconnait-il. Il est extrêmement agréable en dehors, mais quand il est sur le terrain en match, il a un petit monstre à affronter à l’intérieur qui n’est pas simple à gérer. On a été joueur, on comprend ce qu’il se passe, on sait qu’il ne se rend pas service, mais on comprend. C’est dommage que ça sorte comme ça, mais je le savais avant de travailler avec lui. Tout le reste, ce n’était que du bonheur. »

Gilles Simon est arrivé alors que Daniil Medvedev avait déjà connu le pic de sa carrière, en remportant notamment l’US Open en 2021. Et il reconnait qu’il était difficile de lui faire comprendre qu’il fallait changer des choses dans son jeu, donnant l’exemple de l’US Open 2024, où le Russe est tombé quarts de finale contre Jannik Sinner.

Le déclic de l’US Open 2024

« On a travaillé tout l’hiver sur son retour de près et d’ailleurs, quand il a fait demie à Wimbledon, il a retourné de près. Parce que, pour moi, il est capable de le faire, rappelle Simon. (…) On a eu une première déconnexion à l’US Open, où il a passé son tournoi à retourner de loin, ce qui ne se justifiait pas sur le plan tactique. Il savait qu’il allait battre les joueurs qu’il a battus en retournant de loin, Maroszan, Borges, etc. Mais mon analyse, c’était qu’il ne préparait pas son quart de finale contre Sinner en agissant comme ça. (…) Mais Daniil, il a gagné l’US, il a fait finale en agissant d’une certaine manière et dans son logiciel, il peut gagner en retournant de loin. Donc ce n’est pas simple de se faire entendre. C’est très compliqué pour un joueur de sortir de son schéma habituel quand il n’en a pas impérativement besoin. » Désormais coaché par Thomas Johannson, Daniil Mevedev trouvera-t-il la motivation de modifier son jeu pour inquiéter de nouveau le duo Alcaraz-Sinner ? Réponse en 2026…

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