Rassat a réalisé son rêve

Il ne fait pas partie des prodiges à qui on promettait des
globes et des médailles en pagaille, mais Paco Rassat a su
s’accrocher pour devenir ce samedi le 17e Français
vainqueur d’un slalom de Coupe du Monde, rejoignant ainsi les plus
grands, de Jean-Claude Killy à Clément Noël, en passant par
Jean-Baptiste Grange ou Sébastien Amiez. A 27 ans, le
Savoyard a remporté le slalom de Gurgl, en Autriche, une semaine
après avoir signé son meilleur résultat (6e à Levi). Et à
l’arrivée, il avait bien du mal à trouver des mots pour mettre sur
sa performance.

« C’est fou ! Je ne sais pas quoi dire. Je suis très heureux,
a-t-il confié au micro de la Fédération internationale, puis
d’Eurosport. Mon rêve est devenu réalité aujourd’hui,
c’est génial. Ma sixième place de la semaine dernière m’a aidé à
profiter de cette course, à attaquer. C’est toujours plus facile de
venir sur une course en ayant fait un bon résultat avant. C’est un
jour très émouvant pour moi. Il y a eu des larmes (sourire). Mes
parents étaient présents aujourd’hui. C’était une course
très serrée, tout était possible. J’ai essayé d’attaquer autant que
possible. Gagner, c’est totalement fou. Je savais que je
pouvais skier vite, mais entre ce qu’on ressent et ce qui se passe
sur les skis, ça peut être différent. Quand j’ai vu que (le
Finlandais) Eduard Hallberg faisait son premier podium la semaine
dernière, je me suis dit pourquoi pas moi. »

Avec le maillot rouge à Val
d’Isère !

Dans trois semaines, le prochain slalom de Coupe du Monde se
tiendra à Val d’Isère, où le nouveau leader de la Coupe du Monde de
slalom (également du classement général, mais il devrait perdre son
maillot jaune le week-end prochain lors des épreuves de vitesse aux
Etats-Unis) Paco Rassat n’a jamais fini une course en deux
participations. « Je n’ai jamais fait de bons résultats en France,
donc je vais essayer de faire du bon ski et d’être le meilleur
possible. Je porterai un dossard de leader pour la première
fois à Val d’Isère, ça ne m’est jamais arrivé, même en Coupe
d’Europe, c’est fou ! », conclut-il, avant d’aller
profiter de sa première Marseillaise.