17 November 2025 05:19

Didier Deschamps privé de la Coupe du monde en Amérique, l’énorme choc

Si la France s’est bien qualifiée
pour la Coupe du monde aux Etats-Unis, il en avait été tout
autrement des Bleus de Gérard Houllier. Et le 17 novembre 1993
demeure une date douloureuse pour Didier Deschamps

Trente-deux ans plus tard, Didier Deschamps verra donc
l’Amérique. Comme attendu, ses Bleus ont profité du match face à
l’Ukraine (4-0), jeudi, pour valider leur qualification pour la
prochaine Coupe du monde aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique.
Et dimanche, l’équipe de France a bouclé sa campagne de
qualifications avec une nouvelle victoire contre l’Azerbaïdjan
(1-3).

Et si le sélectionneur tricolore peut donc avoir le sourire
après ce cinquième succès en six matches, ce 17 novembre marque un
souvenir douloureux pour l’ancien milieu de terrain. Il y a 32 ans,
l’équipe de France avait en effet vu s’envoler sa qualification
pour la Coupe du monde 1994 dans les ultimes secondes de son match
face à la Bulgarie sur une frappe d’Emil Kostadinov sous la barre.
Un échec qui a marqué au fer rouge le natif de Bayonne.

« C’est un désastre »

Quatre ans plus tôt, l’équipe de France avait déjà raté la Coupe
du monde 1990. « Cela représente douze ans sans Coupe
du monde, dont les neuf premières années de ma carrière
internationale. Je commence en avril 1989 face à la Yougoslavie
(0-0) alors qu’on était presque éliminés, déjà. On ne perd aucun de
nos quatre derniers matches qualificatifs, mais les dés étaient
jetés, j’arrive seulement et c’est une déception de
nature différente »
, s’était-il souvenu dans une
interview accordée à L’Equipe avant la Coupe du monde
2022.

L’échec de 1994 a laissé bien plus de
traces. « Quand on voit la Coupe du monde 1990 à la
télé, on se dit qu’il est indispensable pour une grande nation
d’être à ce rendez-vous »,
avait-il poursuivi, ajoutant :
« Alors on pense tous à 1994. On se doit d’être aux
Etats-Unis. Et c’est un désastre. Les années ont passé, mais c’est
indélébile. Sincèrement, de me revoir dans l’état où j’étais sur le
terrain, en larmes… Je ne pense pas que cela me soit arrivé une
deuxième fois. »

« C’était inconcevable avec deux matches à domicile. On ne
va pas sortir la faute professionnelle, mais on n’a pas le
droit,
avait-il renchéri. Ce jour-là, cela aurait pu
s’arrêter pour nous, comme cela s’est arrêté pour beaucoup. Cela
m’a marqué. Là, j’ai dit : « Plus jamais ça. » » 

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