31 October 2025 12:52

Une surface qui fait parler

Alors que le Rolex Paris Masters
s’est installé cette année à la Paris La Défense Arena, la surface
de jeu a évolué pour être plus lente. Un changement qui ne fait pas
que des heureux parmi les joueurs.

C’est un changement qui est invisible à l’œil
nu.
Si le Rolex Paris Masters a quitté son cadre
historique de l’Accor Arena pour écrire une nouvelle histoire dans
l’écrin de la Paris La Défense Arena, le dernier Masters 1000 de la
saison a modifié la surface sur laquelle les rencontres se
disputent. Selon les chiffres dévoilés par le quotidien
L’Equipe, l’indice de vitesse a drastiquement baissé par
rapport à ce qui avait été proposé l’an passé dans l’est parisien.
Autrement dit, le court est bien plus lent qu’auparavant et
Alexander Zverev l’a bien senti.

« Je pense que la surface est assez bizarre
ici
, a confié le numéro 3 mondial au micro
d’Eurosport après sa victoire en trois manches sur Camilo
Ugo Carabelli au deuxième tour ce mercredi. Elle est très
lente, et il y a très peu de rebond
, donc c’est difficile
de frapper des balles avec de la qualité. » L’Allemand a ajouté que
« la balle reste très basse » sur un coup lifté mais qu’elle «
ralentit » sur les coups rapides.

Un choix de surface assumé par
Pioline

Ce qui a obligé Alexander Zverev a revoir sa stratégie, lui qui
avait « l’impression que les bons coups que les grands
joueurs maîtrisent ne sont pas aussi efficaces que sur d’autres
terrains
». En amont de l’ouverture du tournoi, son
directeur Cédric Pioline n’avait pas caché que le court allait être
« un peu moins rapide que l’année dernière » et que ce choix était
volontaire après avoir « aussi écouté les joueurs ». Sauf que les
critiques pleuvent et pas uniquement de la part d’Alexander
Zverev.

En effet, à l’issue de sa défaite surprise face à Cameron
Norrie, Carlos Alcaraz avait pesté contre une surface sur
laquelle il n’avait « aucune sensation »
. Le numéro 1
mondial avait également regretté « un plan de jeu qui ne
correspondait pas du tout aux caractéristiques du court ». Une
surface qui, selon Cédric Pioline, devrait évoluer d’ici la finale
ce dimanche. Le directeur de l’épreuve a ainsi confié dans des
propos recueillis par le quotidien L’Equipe que
cette dernière est « très rugueuse quand elle est neuve »
mais devrait « se lisser au fil du tournoi »
.

Les balles aussi dans le
collimateur

Et ce au point que l’ancien joueur assure qu’il y aura « une
vraie différence ». Des critiques qui ne se limitent pas au terrain
car un vieux serpent de mer est revenu sur le devant de la scène
lors de ce Rolex Paris Masters, celui de la qualité des balles.
Après sa victoire sur Francisco Comesana au premier tour,
Félix Auger-Aliassime avait affirmé que « les balles sont
nulles » et « ne rebondissent pas droit »
.

« Quand tu essaies de mettre la balle dans le court, ça va, mais
dès que tu essaies d’être précis au service ou de frapper, a ajouté
le Canadien. Il faut que ça change. » Ce qui fait écho à la prise
de parole d’Ugo Blanchet en marge des qualifications, qui
avait qualifié les balles de « pamplemousses ».
Des
critiques récurrentes qui pourraient faire bouger les lignes avec
notamment Taylor Fritz qui a lancé l’idée de réduire la durée
d’utilisation d’un jeu de balles à sept jeux contre neuf
actuellement. Un débat qui dure depuis plusieurs années maintenant
et pour lequel aucune véritable solution n’a encore été mise en
place.

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