Ça bouge chez les Imoca

La tension est grande chez les Imoca. Alors que
Sam Goodchild et Loïs Berrehar avaient tiré leur épingle du jeu à
la barre de Macif Santé Prévoyance pour subtiliser à Charal la
première place de la Transat Café L’Or dans la catégorie, Jérémie
Beyou et Morgan Lagravière ont su répliquer. En effet, au pointage
effectué ce jeudi à 10h00 par les organisateurs de l’épreuve,
les deux premiers de la catégorie Imoca sont séparés par
seulement 0,1 milles nautiques alors que la flotte est au
large du Maroc et fait route vers les Canaries.

Et ce alors que l’équipage de Macif Santé Prévoyance a dû
composer avec une avarie au niveau d’un crochet tenant la voile au
mât. « Nous avons cassé un hook et passé 45 minutes à
récupérer la voile dans l’eau qui heureusement n’est pas
abîmée, a confié Sam Goodchild auprès du site officiel de
la course. J’avais eu exactement le même problème pendant le Vendée
et j’ai bien apprécié d’avoir Loïs avec moi ce coup-ci. »

Un bon choix pour
SVR-Lazartigue

Derrière ce duo, Francesca Clapcich et Will Harris pointent à un
peu plus de treize milles à bord d’11th Hour Racing. En ce qui
concerne la catégorie Ultim, les positions sont bien établies. Au
large des côtes mauritaniennes, Tom Laperche et Franck
Cammas mènent grand train à la barre de SVR-Lazartigue.
Leur avance sur le Sodebo Ultim 3 de Thomas Coville et Benjamin
Schwartz dépasse désormais les 150 milles nautiques.

Il faut dire que la traversée des Canaries a joué en leur
faveur. « C’était impressionnant au début, a noté Tom Laperche.
Ils ont profité de l’accélération à l’entrée des îles et
fait beaucoup de gain pendant quelques heures mais la sortie était
plus dure. » Pour ce qui est de la catégorie Ocean Fifty,
Edenred 5 continue de faire la course en tête avec Emmanuel Le Roch
et Basile Bourgnon à la barre.

Les Class40 relancés ce week-end
?

Une position qui est notamment due à une option plus proche des
côtes marocaines que leurs rivaux. « Je ne faisais pas le
fier mais le vent est rentré plus tôt pour nous et on est ressorti
devant, a affirmé Basile Bourgnon. Pour l’instant, tous
mes vœux se réalisent sur cette transat. Avec Manu, on a le Mojo !
» Si l’essentiel de la flotte des Class40 a pu rallier La Corogne
pour se mettre à l’abri, il reste huit équipages dans les eaux du
Golfe de Gascogne mais le temps pourrait leur manquer pour rester
en lice.

« Ils ont 72 heures après le coup de canon pour passer
la ligne », a rappelé le directeur de course Francis Le
Goff. Ils ont toutefois la possibilité d’« employer tous les
moyens, y compris le moteur pour rallier la Corogne au plus vite
après le passage du coup de vent ». L’objectif des organisateurs
est ainsi de relancer la course dès le week-end prochain en
direction de la Martinique.