Frédéric Antonetti, le choc

 
Figure du SC Bastia, Frédéric
Antonetti, sous le choc, a décidé de quitter le club
corse.
Le SC Bastia est dans la tourmente. Bon dernier de
Ligue 2 après 11 journées de championnat sans la
moindre victoire au compteur (quatre nuls et sept défaites), le
club corse accuse déjà six longueurs de retard sur la ligne de
flottaison et une place éventuelle de barragiste. Une posture
inquiétante qui n’est pas sans conséquence.
Ce jeudi, la direction a ainsi choisi de se séparer de son
entraîneur Benoît Tavenot. Une décision lourde qui a encouragé
Frédéric Antonetti, coordinateur sportif depuis l’an passé, à
quitter le navire lui aussi alors que le banc lui était proposé.
« Je prends acte de la décision de la direction de se
séparer de Benoît Tavenot. Fidèle à ma ligne de conduite, j’assume
ma part de responsabilité dans la situation d’échec actuelle du
club. J’ai donc décidé de quitter mes fonctions avec effet
immédiat », écrit l’intéressé dans un communiqué.
« Avec le recul, je n’avais probablement pas mesuré la
difficulté pour un entraîneur d’occuper un tel poste, trop
différent de celui que j’ai connu dans ma carrière et trop éloigné
du terrain, poursuit Frédéric Antonetti. Malgré la
proposition qui m’a été faite par Claude Ferrandi (le
président du SC Bastia, ndlr) de reprendre l’équipe, j’ai pris
cette décision difficile car je ne voyais pas d’autres
alternatives. »
L’ancien stratège de Saint-Etienne, Nice, Rennes ou encore Lille
avoue tout de même avoir été guidé dans son choix par l’attitude de
certains supporters. « Au-delà du sens de l’honneur et de
la loyauté, qui m’a toujours guidé dans ma vie et qui m’impose de
ne pas prendre la place de celui que j’avais choisi pour occuper le
poste d’entraineur principal, mon choix a été largement facilité
par une confrontation tendue avec une frange radicale d’individus
hier au centre d’entrainement. »
Une démission réclamée
« Leur comportement et leur agressivité m’ont
profondément choqué, ajoute Frédéric Antonetti. Je
n’assimile bien évidemment pas ces personnes à la majorité des
supporters, qui a été d’un grand soutien et que je remercie pour sa
solidarité dans les bons comme dans les mauvais moments. Mon
histoire avec le SC Bastia se termine d’une manière que je n’avais
jamais envisagé mais il faut avoir l’humilité de reconnaitre son
échec et savoir se retirer face à l’animosité et le rejet que l’on
suscite. »
Peu avant la diffusion de ce communiqué, le groupe Tribuna
Petrignani s’était fendu d’une missive publique pour réclamer cette
démission, mettant en cause un Frédéric Antonetti apparu
« hautain et suffisant » lors d’un échange dit
« respectueux » entre une vingtaine de
supporters de la tribune Est et le staff et les joueurs du
Sporting. Vendredi face à Clermont au stade Armand-Cesari, c’est
Michel Moretti qui dirigera les Lions de Furiani.


 
                                                                                                                                                                                                             
             
             
            
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