« Ça commence à prendre »

Déjà battu à trois reprises (à Montpellier, Bayonne et Pau)
depuis le début de la saison, Toulouse imprime en revanche un train
d’enfer à domicile, qu’il reçoive à Ernest-Wallon ou au Stadium, où
les Rouge et Noir ont poursuivi dimanche soir aux dépens d’une
équipe de Toulon réduite en miettes (59-24) par les triples
champions de France leur carton plein devant leur public (cinq
matchs, cinq victoires). De l’avis de tous, les Toulousains les
premiers, il a certes fallu un petit miracle pour que les joueurs
d’Ugo Mola regagnent les vestiaires avec une aussi large avance
(24-3) à la pause étant donné la qualité de leur (très laborieuse)
première mi-temps. Anthony Jelonch, interrogé après le match sur
Canal Plus, a d’ailleurs presque été surpris lui aussi de ce
scénario.

« En début de match, on avait dit de mettre du rythme et
d’être bon sur les rucks, et on a fait tout le contraire pendant
les vingt premières minutes. Après, on arrive à s’y mettre, avec
deux bons ballons portés, et ça nous fait passer à 24-3 à la
mi-temps, donc c’est pas mal. Mais à la mi-temps, personne n’était
fatigué, et tout le monde sentait que c’était poussif, ce
match. » Il n’en a plus rien été ensuite, avec des
Toulousains, et en particulier l’ailier Juan Cruz Mallia, auteur
d’un triplé, et le centre, lui aussi argentin, Santiago Chocobares
– « ce sont des mecs géniaux, des mecs en or sur le terrain.
« Juanti » met trois essais, « Choco » fait un
match de titan dans les rucks en première mi-temps »,
complimentait Jelonch – qui ont véritablement lâché les chevaux à
la reprise.

Ramos : « On a remis
les choses dans l’ordre »

Pour le plus grand bonheur de Thomas Ramos. « En deuxième
mi-temps, on a remis les choses dans l’ordre, notamment la
conservation du ballon dans les rucks. Cela nous a permis d’avoir
un peu plus de continuité et de mettre un peu plus à mal cette
équipe toulonnaise. Romain Ntamack, lui aussi très bon, y voit la
matérialisation des progrès de l’équipe sur les derniers matchs.
« On concrétise tout le travail qui a été fait cette semaine.
Tout ce que l’on met en place commence à prendre. On est plutôt
fiers ce soir (dimanche). »

L’ouvreur international espère pouvoir en dire autant après la
venue du Stade Français, co-leader avec Toulouse, le 1er novembre
prochain pour un nouveau rendez-vous au Stadium. « Le Stade
Français fait une grosse saison, donc on sait très bien que ça va
être costaud et qu’il va falloir faire une grosse entame si on veut
rivaliser avec cette belle équipe du Stade Français. » La
seule qui joue encore des coudes avec Toulouse après huit
journées.