L’OM volé à Lisbonne, un arbitre tranche

L’OM a pu avoir le sentiment
d’être désavantagé par l’arbitrage lors de son match de Ligue des
champions contre le Sporting mercredi soir. Réponse d’un ancien
arbitre international.
La soirée de Ligue
des champions de l’OM à Lisbonne mercredi a tourné Ã
la catastrophe. Alors qu’ils menaient au score grâce à Igor Paixao
et avaient le match bien en main contre le Sporting, les
Marseillais ont vu le vent tourner en fin de première période. Avec
un penalty pourtant sifflé en leur faveur.
Alerté par l’assistance vidéo, l’arbitre de la rencontre s’est
toutefois ravisé à la lecture des images, infligeant alors un
avertissement à Emerson Palmieri pour simulation. Las pour les
Olympiens et le défenseur italien, ce dernier avait déjà reçu un
carton jaune quelques minutes plus tôt pour une main parfaitement
involontaire…
Scandaleux du point de vue des Marseillais
C’est donc en infériorité numérique que les Phocéens ont fini
par céder et baisser pavillon. Sur une égalisation adverse jugée au
millimètre à la VAR et un tir détourné par Benjamin Pavard qui aura
surpris Geronimo Rulli dans le money time (2-1). Un scénario cruel
et amer pour les hommes de Roberto De Zerbi, lequel a jugé après
coup que le préposé au sifflet du soir n’était « pas au
niveau d’un tel match ».
Même opinion exprimée par l’attaquant des Ciel et Blancs
Pierre-Emerick Aubameyang: « Les arbitres n’ont pas été au
niveau, il n’y a rien à dire, il n’y a rien eu pour nous. C’est
scandaleux quand on a un match avec tant d’enjeux, en Ligue des
champions, voir des arbitres comme ça, c’est scandaleux. Ça nous
pénalise, car on était en train de faire un bon match. Ça change
toute la physionomie du match… »
Justifié selon Bruno Derrien
Ce jeudi soir sur les ondes de RMC, l’ancien arbitre
international Bruno Derrien s’est fendu d’une expertise pour le
moins tranchée. « Sur le premier jaune, Emerson ne
peut pas faire grand-chose avec sa main, hormis se couper le bras.
Sur la simulation, l’arbitre est obligé de mettre le second carton
jaune. Simulation, c’est carton jaune. C’est la règle. C’est
totalement justifié. Le débat, c’est sur le premier carton jaune.
Certes, le bras est un peu décollé mais est-ce qu’il s’agit d’un
acte d’anti-jeu ? Je ne suis pas totalement
convaincu. »
Et de rappeler la séquence qui aurait pu valoir aux Marseillais
un carton rouge bien plus tôt dans la rencontre: une faute
grossière de Leonardo Balerdi alors en position de dernier rempart.
« Sur la toute première faute de Balerdi, c’est un jaune
orangé. Je me suis posé la question: est-ce que cette faute ne
prive pas le Sporting d’une action nette de but ? L’arbitre n’a pas
voulu sortir un rouge tout de suite, d’autres l’auraient peut-être
fait. Il a fait preuve de psychologie. »


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