Tadej Pogacar, rupture annoncée !

S’il écrase la planète cyclisme
depuis plusieurs années, Tadej Pogacar pourrait perdre de sa
superbe comme d’autres coureurs dominateurs avant
lui.
Déjà irrésistible en 2024, Tadej Pogacar a peut-être fait encore
plus fort cette saison. Le Slovène s’est certes contenté en 2025 du
seul Tour de France, renonçant à la Vuelta après avoir réalisé le
doublé Giro-Tour un an plus tôt. Mais en remportant trois Monuments
(Tour des Flandres, Liège-Bastogne-Liège, Tour de Lombardie), ainsi
qu’un nouveau maillot arc-en-ciel et celui de champion d’Europe, et
en terminant deuxième de Paris-Roubaix à sa première tentative, le
leader de la Team UAE-Emirates est un peu plus entré dans les
annales du cyclisme.
Certains n’hésitent pas à voir en lui le plus grand coureur de
l’histoire. Un titre jusqu’alors réservé à Eddy Merckx. A 27 ans,
Tadej Pogacar a encore de nombreux défis à relever pour rejoindre
le Cannibale dans la légende, comme décrocher un cinquième Tour de
France, s’imposer enfin sur Milan-San Remo et l’emporter sur
Paris-Roubaix ainsi que sur le Tour d’Espagne.
Et pour Cyrille Guimard, Tadej Pogacar et son équipe peuvent se
montrer optimistes pour l’avenir. « La domination de
Pogacar est logique. Il progresse chaque année. Il a connu une
période moins bonne, notamment face à Vingegaard sur les Tour 2022
et 2023, avec des erreurs de stratégie et de management de son
équipe. Mais aujourd’hui, tout est en place autour de lui. UAE
plane au-dessus du lot, et il y a un « complexe
Pogacar », comme à l’époque de Merckx. Beaucoup de coureurs se
disent avant même de courir : « De toute façon, on sera
battus ». Et ça change tout », a-t-il ainsi expliqué auprès de
Cyclism’Actu.
Paul Seixas, le prochain rival de Tadej Pogacar
Néanmoins, Tadej Pogacar n’est pas à l’abri d’un brutal déclin.
« Le plus grand danger pour Pogacar, c’est lui-même. Le
risque de lassitude, de baisse de motivation. On a vu ce que ça a
donné avec Peter Sagan. Quand on se lasse, on s’entraîne moins
bien, on relâche l’hygiène de vie, et on rentre dans le
rang », a confié l’ancien manager de Bernard Hinault ou
Laurent Fignon.
« Pogacar peut continuer à dominer tant qu’il garde cette
faim et cette rigueur. S’il veut battre tous les records,
Paris-Roubaix, Milan-San Remo, La Vuelta, un cinquième Tour… il
devra rester obsédé. Le jour où il ne l’est plus, il basculera
», a-t-il insisté, ajoutant: « Sur les Grands Tours, il
n’y a qu’une star : Pogacar. Sur les classiques, on a Van der Poel,
Pogacar et Evenepoel en 3e homme. Et j’ai le sentiment qu’on va
rapidement basculer vers une vraie confrontation entre deux
générations : Pogacar et Paul Seixas. »Â
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