Antoine Dupont, gros choc en vue

Sept mois après sa grave blessure
au genou, Antoine Dupont se rapproche de la reprise des contacts.
Cela pourrait être brutal, au départ.
Attention, ça va piquer. Antoine Dupont arrive dans la phase
finale de sa rééducation, après sa rupture du ligament croisé
antérieur en mars dernier. La semaine passée,
le demi-de-mêlée du Stade Toulousain avait fait un point
sur sa reprise, en indiquant qu’il voulait renforcer
son quadriceps pour ne pas trop solliciter son genou, et avoir
moins de douleurs.
Le capitaine du XV de France est donc dans les temps.
« Toutes les études montrent qu’à partir de huit mois, on
peut considérer que le ligament est costaud, détaille le Dr
Jean-Philippe Hager, médecin du LOU, dans les colonnes de L’Equipe.
À partir de six mois, on peut reprendre néanmoins le travail
d’appuis. Avec des formes de musculation qui sont très proches de
ce qu’ils font normalement et en intégrant progressivement les
skills rugby. »
Sept mois après sa blessure, Antoine Dupont (qui est déjà passé
par la case « croisés » en 2018) sait donc à quoi s’en
tenir. Le Toulousain viendra s’entraîner avec le XV de France début
novembre pour monter en puissance. Tout se fera étape par
étape.
Antoine Dupont va devoir passer par lÃ
« Petit à petit, tu retrouves des sensations et tu
valides des choses, détaille Sofiane Guitoune. Au départ, tu
fais des crochets au niveau d’un plot vert qui est posé au sol donc
tu ne risques rien. Puis on le remplace par un coéquipier dont tu
ne connais pas la réaction, ce qui va t’obliger à t’adapter sur tes
appuis. Des petites choses comme ça qui te font enlever toute
appréhension. Certains ont des petits doutes, d’autres y vont sans
calcul (rires). »
Avec la reprise
des contacts, le premier choc s’annonce brutal, mais Antoine Dupont
devra en passer par là . « Comme pour le reste, tu y vas
crescendo, poursuit Guitoune. Tu commences avec
des boucliers, des boudins, puis tu passes à des un-contre-un, puis
tu repars dans les séquences collectives avec des plaquages
classiques. Et puis tu prends ton premier bouchon d’un adversaire
et c’est bon (rires). Quand tu n’as plus aucune peur du
contact, tu peux reprendre ta vie de rugbyman. » Dupont ne
demande que ça…
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