Paul Magnier, coup de tonnerre pour le cyclisme français ?

Intouchable au sprint sur le Tour
de Guangxi, Paul Magnier est en tête du classement général de
l’épreuve avant l’étape-reine. Le Français peut-il mettre fin à une
terrible disette pour le cyclisme tricolore ?
Paul Magnier ne sait plus faire autre chose que de gagner.
Impressionnant depuis un peu plus d’un mois, le sprinteur français
empile les victoires en ne laissant que des miettes à ses
adversaires. Ce vendredi, au Tour de Guangxi, il a remporté sa
quatrième étape de suite en faisant parler sa puissance, assis sur
sa selle, pour résister à Pavel Bittner et Jordi Meeus dans
l’emballage final.
Voilà Paul Magnier à 18 victoires cette saison, et seul la
référence Tadej Pogacar fait mieux avec 20 succès. Le Français ne
devrait pas l’égaler, puisqu’il ne reste qu’un sprint, dimanche. A
moins qu’il ne réalise un exploit XXL en remportant le classement
général de l’épreuve…
Et si Magnier gagnait aussi le général ?
S’il y parvenait, ce serait un coup de tonnerre pour le cyclisme
français, qui attend depuis une éternité un vainqueur dans une
course par étapes World Tour. Le dernier en date ? Christophe
Moreau, sur le Dauphiné, en 2007. Paul Magnier affirme qu’il n’a
aucune ambition au général cette semaine, mais cela n’empêche pas
certains d’y croire.
« Honnêtement pour l’avoir fait 2 fois, avec toutes les
bonifs, Paul Magnier peut devenir le successeur de C. Moreau pour
remporter une course par étapes WT, a ainsi tweeté Lilian
Calmejane cette semaine. La montée juge de paix est un effort
de 10min. Finir à 30/40 secondes est jouable ! »
Le général du Tour de Guangxi se joue toujours sur la montée
vers Nongla, avec de forts pourcentages (3,2km à 7,3% de moyenne,
puis une rampe finale d’1,2 km à 14%). Calmejane, qui a disputé
l’épreuve en 2024, a de bons espoirs pour Magnier qui s’est forgé
une avance de 33 secondes sur Jhonathan Narvaez (UAE) et de 40
secondes sur des coureurs comme Felix Grossschartner, Cian
Uijtdebroeks ou encore Pello Bilbao.
La tâche s’annonce tout de même compliquée pour le sprinteur
français. L’an passé, il n’y avait que 22 coureurs sous la minute
derrière Lennert van Eetvelt, et il s’agissait uniquement de
grimpeurs-puncheurs. Paul Magnier, avec son solide gabarit, aura
bien du mal à s’accrocher. Mais sait-on jamais ?
Â
Comments 0