17 October 2025 08:42

Pourquoi Marion Rousse a décidé de tout arrêter ?

Devenue l’une des consultantes
les plus en vue à la télévision, Marion Rousse a dû se faire
violence à ses débuts.

Marion Rousse n’a pas caché son émotion à l’annonce du récent
décès de Guillaume di Grazia. Car la Nordiste sait ce qu’elle doit
à l’ancien Monsieur vélo d’Eurosport. Car si l’ancienne cycliste
est aujourd’hui l’une des consultantes vedettes du service public,
y présente même sa propre émission et est également directrice du
Tour de France femmes, c’est en partie grâce au rédacteur en chef
du cyclisme sur Eurosport, qui lui avait proposé un rôle de
consultante sur la Vuelta 2013 après un premier passage très
remarqué dans les Rois de la Pédale.

Ses débuts dans le costume de consultante n’ont toutefois pas
été évidents. Interrogé dans le podcast Dream Team avait fait part
de ses doutes à ses débuts. « En plus, il y avait une
double problématique qui se posait. Quand j’ai commencé à commenter
des courses masculines à la télé, j’étais la seule femme à faire
ça. J’étais la première femme commentatrice. Et ça restait quand
même un milieu très macho, très masculin »,
a-t-elle
raconté.

« Moi même j’ai pris peur quand on m’a proposé cette
fonction,
a-t-elle renchéri. Je me suis dit est-ce que les
gens sont prêts à entendre une voix féminine, à entendre une femme
leur expliquer le vélo. En fait j’ai été idiote de me poser cette
question parce que j’ai été très vite adoptée. »

Un arrêt motivé par des problèmes financiers

Marion Rousse a pourtant également dû composer avec les réserves
de ses parents, pas emballés à l’idée de la voir faire de la
télévision. « Je viens de la campagne, mon père était
ouvrier, ma mère dans l’éducation nationale. Quand j’ai commencé
dans la télé, ça les a effrayés. Mes parents ont dit ça y est, elle
va se jeter dans la gueule du loup, comment ça va se passer. J’y
suis allée, toujours le côté fonceuse, mais prudente »
,
a-t-elle expliqué.

Malgré ces doutes, Marion Rousse a rapidement décidé de
privilégier son aventure à la télévision, quitte à mettre un terme
à sa carrière de coureuse à seulement 24 ans. « J’étais à
l’époque dans l’une des meilleures équipes du monde et
pourtant je n’étais pas payée, a
vait-elle confié
dans les colonnes deLa
Tribune
. Seules cinq filles étaient rémunérées. C’est
comme si on mettait aujourd’hui cinq professionnels dans le peloton
du Tour et que les autres étaient des amateurs. Cette
injustice m’a beaucoup agacée, d’autant plus que j’avais déjà une
longue carrière derrière moi. »

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