UAE-Team Emirates, tristes accusations au lendemain du Tour de Lombardie

Au lendemain de la victoire de
Tadej Pogacar sur le Tour de Lombardie, Adam Yates s’est offert le
Trofeo Tessile & Moda à Oropa, pendant que Jay Vine montait sur le
podium. Leur comportement a été pointé du doigt.
Si pour certains la saison s’est arrêtée après le Tour de
Lombardie, avec la victoire de Tadej Pogacar, la moisson n’est pas
terminée pour l’équipe UAE-Team Emirates. Au lendemain de la
démonstration du Slovène à Bergame, Adam Yates s’est imposé au
sanctuaire d’Oropa, non loin de Turin, pour remporter le Trofeo
Tessile & Moda.
La domination est terrifiante. La victoire de Yates était la 96e
de l’année (un record absolu), et les gloutons ont raflé 10 des 11
classiques italiennes de fin de saison où ils s’alignaient, avec
notamment six victoires pour l’ambitieux Isaac Del Toro.
On ne peut pas reprocher aux UAE de gagner les courses
auxquelles ils participent. En revanche, certains aimeraient un peu
de mansuétude dans la course aux places d’honneur. Dimanche,
derrière Adam Yates et le Français Mathys Rondel (Tudor), Cristian
Scaroni espérait la troisième place. Mais l’Italien d’Astana était
pris dans un autre étau émirati, avec Jay Vine et Pavel Sivakov,
ainsi que le Guatémaltèque Sergio Chumil (Burgos).
« Je leur ai demandé (aux UAE, ndlr) s’ils pouvaient
nous laisser le podium, mais ils voulaient aussi la troisième
place », explique Scaroni, qui a finalement terminé 4e
derrière Vine. « Quand j’essayais de revenir sur Vine,
Sivakov était toujours dans ma roue. Quand ils sont aussi forts, on
ne peut rien faire », constate l’Italien.
Même pas un petit podium pour la concurrence…
« Je suis un peu déçu, parce qu’un podium aurait donné
à notre équipe un peu de visibilité », regrette Scaroni,
dont la formation Astana a fait la chasse aux points toute la
saison pour sauver son maintien en World Tour. « Quand ils
m’ont dit qu’ils voulaient aussi le podium, j’ai trouvé que ce
n’était pas une décision très humaine, déplore le natif de
Brescia. Si vous avez déjà course gagnée, je ne vois pas
l’intérêt de prendre de la lumière à une équipe comme Burgos ou
comme la mienne. »
Auteur lui-même d’une très belle saison, avec cinq victoires
dont un succès d’étape sur le Giro, Scaroni ne peut que s’incliner.
« A l’arrivée, c’est leur choix. Que vous soyez d’accord
ou non, tout le monde court à sa façon, et ils ont fait ce qui leur
était demandé. »
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