11 October 2025 07:18

Bakary Samake ? “Il n’est qu’à 60%”

Aspirant à combattre pour une
ceinture mondiale, Bakary Samake affrontera Alejandro Ortiz le 25
octobre. Deux semaines avant ce rendez-vous, le prodige de la boxe
française a invité la presse et son public à l’occasion d’un
sparring de dix rounds au cours duquel il est apparu
affûté.

Véritable espoir de la boxe française chez les super-welters,
Bakary Samake ne fait absolument rien comme les autres. Une
singularité à la hauteur de son talent, entretenue au mois d’avril
lorsqu’il a combattu, en préambule du concert de rap de Gazo à La
Paris La Defense Arena, le Sud-Africain Roarke Knapp, mis K-O au 8e
round. Ce jeudi, le prodige tricolore du noble art a une nouvelle
fois innové. À deux semaines de son combat contre Alejandro Ortiz
dans la salle mythique Marcel-Cerdan de Levallois-Perret, il a
invité la presse et le public dans sa salle à Champs-sur-Marne. Au
programme, un sparring de dix rounds face à deux espoirs de la boxe
française, dont Mustapha Zaouche qui combattra le 25 avril
également du côté de Madrid pour une ceinture européenne contre
Jose Luis Navarro.

Devant Mustapha Zaouche, boxeur super moyens, deux catégories
au-dessus des welters, Bakary Samake s’est montré à son avantage.
Tantôt agressif, tantôt en gestion, mais toujours maître de son
sujet, le garçon d’Aubervilliers a exhibé l’immense palette de ses
qualités, impressionnant entre autres par sa vivacité hors du
commun. « Je me sens bien. Là ce qui change c’est les caméras,
les appréhensions, c’est la première fois. Le stress, les gens
parlent donc tu ne veux pas donner une mauvaise image de toi
»
, nous a-t-il confié avant de révéler certains points plus
techniques. « Le but c’était de beaucoup travailler avec le
jab, essayer de tenir au centre du ring tout en étant mobile.
»

Samake : « Être méchant au moment
d’exécuter »

S’appuiera-t-il sur cette stratégie le jour-J ? « Faudra
être patient, attendre le bon moment. Et être méchant au moment
d’exécuter » a analysé le boxeur de 22 ans. « Le cardio il est là,
il l’a fait « easy ». Il a respecté le game plan, il a
géré. Le but c’est pas qu’il se fasse mal ou qu’il se blesse, faire
un sparring deux semaines avant l’échéance faut faire attention de
ne pas se blesser, faut travailler intelligemment »
, s’est
pour sa part félicité Issa, père et entraîneur de Bakary. Aussi
serein que sa progéniture, il a affiché une certaine satisfaction
au terme de ce sparring, bien que la meilleure version de Bakary
Samake sortira le 25 octobre.

« Ce que vous avez vu c’est 60% de lui, là il n’a pas tout
donné. Le jour du combat c’est 100%, là il était à 60% il gérait,
il faisait ce qu’on lui demandait de faire sans trop en faire, sans
se blesser. L’objectif c’est d’arriver en forme le jour du combat.
(…) Il reste deux semaines avant le combat, la dernière semaine ça
va être du relâchement, que de l’explosivité et de la récupération
parce que le plus important c’est qu’il arrive le jour du combat
sans courbatures et en forme »
, dixit le papa de l’actuel
champion WBC Silver qui lorgne une ceinture mondiale. Ce
rendez-vous du 25 octobre contre le Vénézuélien Alejandro Ortiz
sera la dernière sortie de Bakary Samake en 2025. Et peut-être la
dernière dans l’Hexagone.

Author