Un grand coureur italien tire sa révérence…

« Je vous annonce aujourd’hui la fin de ma carrière
professionnelles ». Clap de fin pour Elia Viviani (36 ans). Le
15 octobre prochain, le Tour de Vénétie marquera les adieux du
coureur italien, qui bouclera donc sa carrière sur route sur ses
terres, l’arrivée de l’épreuve ayant lieu chez lui, à Vérone. Dix
jours plus tard, le vétéran de l’équipe Lotto, arrivé l’hiver
dernier au sein de la formation belge, tirera définitivement sa
révérence. Vendredi, Viviani a en effet annoncé qu’il raccrocherait
à l’issue des championnats du monde sur piste, programmés à la fin
du mois (22 au 26 octobre) à Santiago, au Chili.

Un rendez-vous hautement symbolique pour celui qui tournera le
dos à une très belle carrière sur route mais avait surtout bâti
l’essentiel de son palmarès sur piste, avec notamment en point
d’orgue le titre de champion olympique de l’omnium décroché lors
des JO de Rio 2016 par celui qui allait ensuite grimper également
sur le podium à Tokyo (bronze) et obtenir une nouvelle médaille
lors des JO de Paris 2024, en argent sur la course à l’américaine.
« Je sais que j’ai encore un bon niveau, c’est pourquoi je
veux arrêter aux Mondiaux, peut-être même en tentant de remporter
un maillot arc-en-ciel », explique le double champion du monde
et nonuple champion d’Europe, sans cacher que la fusion de Lotto
avec Intermarché-Wanty a énormément pesé dans la balance au moment
de réfléchir un mettre un terme à sa carrière.

Viviani : « J’ai
obtenu ce que je voulais »

« La fusion de mon équipe avec une autre m’a convaincu que
ce serait ma dernière année », avoue l’ancien coureur de
l’équipe Cofidis, qui a également défendu les couleurs au cours de
sa longue carrière de Liquigas-Dolmo, où le futur vainqueur de la
Bretagne Classic notamment avait débuté chez les professionnels,
Sky, Quick-Step et Ineos Grenadiers. Au total, Viviani, sacré
champion d’Italie en 2018, a remporté 90 victoires, dont neuf
étapes sur les Grands Tours (cinq sur le Giro, trois sur la Vuelta
et une sur le Tour de France, en 2019 entre Reims et Nancy).

« Tu sais qu’il est temps d’arrêter quand tu n’es plus
aussi compétitif qu’avant ou quand tout doit être parfait juste
pour suivre le rythme alors que cela venait naturellement avant (…)
J’ai commencé cette dernière saison en voulant prouver quelque
chose. Je voulais être celui qui décide quand arrêter, même si
beaucoup de gens m’ont demandé ces derniers mois si j’étais prêt à
prendre ma retraite. » Viviani l’est, assurément, sans
nostalgie ni regrets. « Ce furent seize années fantastiques.
Elles ont filé, mais je me suis amusé et j’ai obtenu ce que je
voulais ».