Matches arrangés: Lourdes accusations contre l’OM

La période dorée de l’Olympique de Marseille au début des années 90 avec en point d’orgue la victoire du club olympien en Ligue des champions en 1993, demeurera toujours marquée du sceau de l’infamie. L’affaire VA-OM a en effet mis à jour un véritable scandale de corruption et il est rapidement apparu que les Ciel et Blanc étaient coutumiers du fait.

Et si certains anciens joueurs marseillais sont très mal à l’aise à l’évocation de cette époque, Pascal Olmeta ne ménage pas Bernard Tapie. « Valenciennes, tu étais champion. Mais cet homme-là ne voulait respecter en rien qui que ce soit. Dans les vestiaires, il y en avait trois qui ne s’entendaient pas avec lui, on ne lui disait même plus bonjour, Carlos Mozer, Eric Cantona et moi », a-t-il ainsi confié au micro de Rothen s’enflamme, sur RMC.

« Étonné tu l’es toujours, tu dis que ce n’est pas possible, que ça ne peut pas arriver. C’est là où j’ai perdu ma gaieté, a-t-il soufflé. Avec l’OM, c’est le premier club où tu as vendu tes couleurs. C’était l’homme d’affaires. Quand tu vends tes couleurs, c’est comme si tu enlevais le doudou d’un enfant. C’est fini, il n’y a plus d’odeur, on est mort. »

Le match VA-OM n’était pas un cas isolé

Et de son propre aveu, le match VA-OM n’était pas un cas isolé. «  Si j’avais vu, crois bien que ça ne serait pas passé. Quand on est à Prague, je l’entends et qu’il revient avec le ballon sous le bras : messieurs j’ai vu les arbitres.. ‘Tiens prends ça dans le cul on perd le match’ », a-t-il expliqué avant d’indiquer avoir été approché par les Olympiens alors qu’il évoluait au Racing et s’apprêtait à rejoindre l’OM.

« Ces gens-là, il y en a beaucoup à qui j’ai mis dans la gueule dans les douches. Ces gens-là vont se reconnaitre. Une fois je jouais pour Paris, c’était demi-finale de Coupe de France au Vélodrome, on m’a approché mais je ne comprenais pas. Si vous vous rappelez du match, j’ai tout fait, aucun ballon ne passait, a-t-il raconté. Ils me disaient : ‘Laisse-nous passer car tu vas signer chez nous.’ Tant que je n’avais pas signé… Moi je rentrais sur un terrain, tu pouvais me donner ce que tu voulais, j’aurai mordu père et mère. Ceux que je pensais qui étaient louches, demande-leur. Il y en a un tellement que je lui ai fait mal, il n’a pas joué le match. »