Paul Seixas, la catastrophe ?
Même s’il réalise des prouesses
malgré son jeune âge et bat des records de précocité, Paul Seixas
court un certain risque concernant son avenir.
Plus personne ne peut ignorer le talent de Paul Seixas. Pas
depuis que le Français, à tout juste 19 ans, s’est invité sur le
podium des championnats d’Europe derrière deux références absolues
comme Tadej Pogacar et Remco Evenepoel.
La pépite de l’équipe Decathlon-AG2R La Mondiale est clairement
meilleure que Pogacar au même âge. Seul Evenepoel, parmi les
coureurs de ce siècle, peut sans doute tenir la comparaison en
termes de précocité. Mais il y a une différence entre être un
véritable prodige et faire une immense carrière. Le défi, pour Paul
Seixas, sera de continuer à progresser, et de durer. A ce titre,
certains s’inquiètent pour lui.
« À 19 ans,
Paul Seixas enchaîne
Mondial (270 km) et Lombardie (250 km) contre les cadors, sans
passer par les courses de 2e niveau. Son entourage le pousse, mais
où est la progressivité ? », s’interroge ainsi le Docteur
de Mondenard, médecin du Sport.
Paul Seixas, « si on veut le cramer… »
« Seixas a-t-il terminé sa maturation physiologique ?
Pas sûr. Si on veut le cramer, c’est la bonne méthode, alerte
le spécialiste. Trop de jeunes, euphorisés par leurs succès,
ont brûlé les étapes… avant de s’éteindre en quelques
saisons. »
« On ne passe pas de la 6e à la terminale en un
an, image le Dr de Mondenard. Dans le sport non plus. Les
conseillers ne paient jamais les pots cassés. Seixas doit choisir
la voie juste, mais à 19 ans, sous pression médiatique, ce n’est
jamais simple. » C’est tout l’enjeu pour le coureur et
pour son équipe Decathlon-AG2R La Mondiale, à qui on ne demandera
rien de moins que de remporter le Tour de France dans quelques
années.
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