Rabiot, ça tourne mal en Italie

Adrien Rabiot a déclenché une
polémique inattendue en Italie, un mois seulement après son
engagement en faveur de l’AC Milan.
L’été a
été mouvementé pour Adrien Rabiot, exfiltré de l’OM
après avoir marqué les esprits par son professionnalisme et son
aura la saison passée sous le maillot Ciel et Blanc. Une bagarre de
vestiaire avec son coéquipier d’alors Jonathan Rowe a scellé son
sort phocéen. A la surprise générale et avec les conséquences
initiales que l’on sait. Les Marseillais depuis lors ayant
toutefois observé un redressement spectaculaire.
C’est en Italie, où il a brillé par le passé sous les couleurs
de la Juventus, que l’international tricolore a trouvé refuge – sa
mère et conseillère Véronique ayant rapidement trouvé une issue Ã
son impasse olympienne avec l’AC Milan. Or, à peine 40 jours après
son retour en Italie, voilà que l’ancien Parisien fait polémique Ã
nouveau.
Le 8 février prochain, les Rossoneri ont rendez-vous avec Côme
dans le cadre de la Serie A. Un match de championnat qui ne se
jouera non pas à San Siro mais à Perth, en Australie. Cela en vertu
d’une dérogation entérinée ces jours-ci par l’UEFA. « C’est
totalement fou, s’indigne Adrien Rabiot. Après, ce sont
des accords économiques pour que le championnat ait une certaine
visibilité. Tout cela nous dépasse… »
« Il oublie qu’il est payé des millions »
Dans un entretien accordé au Figaro, le joueur formé au PSG,
toujours aussi franc du collier, ne cache pas son malaise face Ã
une telle ineptie: jouer un match à près de 15 000 kilomètres
de son stade et plus de 18 heures de vol d’avion. « Le sujet
des calendriers, de la santé des joueurs, est beaucoup discuté, et
tout ça paraît fou. C’est dingue de faire autant de kilomètres pour
faire un match entre deux équipes italiennes en Australie. On doit
s’adapter. Comme toujours… »
S’il fait ici preuve de bon sens, Adrien Rabiot n’en a pas moins
reçu une volée de bois vert de la part de l’administrateur délégué
de la Serie A, Luigi De Siervo. « Rabiot a raison, c’est
nous qui décidons à sa place… Il oublie qu’il est payé des millions
d’euros pour exercer une activité: jouer au football. Il devrait
respecter l’argent qu’il gagne, et accepter la volonté de son
employeur, Milan, qui a poussé pour jouer ce match Ã
l’étranger. » Un recadrage sévère venant nourrir un débat qui
vire à la polémique de l’autre côté des Alpes.
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