Paul Seixas, la folle annonce !

La troisième place décrochée par
Paul Seixas lors des championnats d’Europe après une course de très
haute volée fait dire à certains observateurs qu’il est déjà le
meilleur coureur français dans le peloton.
Paul Seixas a frappé fort, dimanche, sur les routes de l’Ardèche
et de la Drôme. En terminant troisième derrière les monstres
Pogacar et Evenepoel, le jeune Français, capable de déposer Juan
Ayuso et Christian Scaroni dans la montée finale du Val d’Enfer, a
fait son entrée dans le grand monde. Malgré ses 19 ans, le Lyonnais
n’est plus une promesse mais un coureur capable de jouer les tout
premiers rôles dès la saison prochaine.
Surtout, la pépite de la formation Décathlon-AG2R La Mondiale
apparaît comme le coureur que le cyclisme français attend depuis
Bernard Hinault, dernier Tricolore à avoir remporté le Tour de
France en 1985. S’il n’est pas certain que Paul Seixas soit au
départ du prochain Tour de France, les dirigeants de la formation
française entendant ne pas brûler les étapes avec leur prodige, son
programme en 2026 devrait lui permettre de s’étalonner sur les plus
grandes courses, de Liège-Bastogne-Liège à Paris-Nice en passant
par un grand tour.
Mais pour Jérôme Pineau, il est d’ores et déjà acquis que Paul
Seixas est différent des autres coureurs. « Il y a deux phases
qui sont hyper intéressantes et sur lesquelles je me base pour dire
qu’on a affaire à quelqu’un qui est quand même différent et
largement au-dessus de la moyenne, c’est cette montée. Car
normalement, quand tu as 19 ans, tu te mets dans la roue de
l’Italien, tu lui en mets une, et tu te dis ‘au pire, il ne va pas
me lâcher, on va se la jouer au sprint et si je fais quatre, c’est
bien’ », a-t-il expliqué au micro de RMC.
« Déjà parmi les tout meilleurs professionnels »
« Lui ne s’est pas du tout ça. Son schéma, ce n’est pas du
tout le même que les autres. C’est ‘je vais le faire péter.’ Il est
arrivé au pied de la bosse, il ne lui a pas demandé un relais, il
l’a attaqué, il l’a harcelé et il l’a fait péter, a-t-il
poursuivi. Et le deuxième moment qui est très intéressant dans
la course, c’est quand Thomas vient lui dire ‘Gardes-en, fais
attention. Dis-leur que c’est moi qui décide. ’ A aucun moment, il
n’a fait ça. Ce n’est pas qu’il n’a pas écouté Thomas, mais il a
fait sa course. Parce que lui, il n’est pas programmé comme ça, il
n’est pas programmé en disant ‘ ils sont meilleurs que moi. ’ Non,
‘ je suis meilleur qu’eux. ’ Il a confiance en lui. Ces deux phases
de la course me font dire que Paul Seixas est au-dessus des autres,
au-dessus de ce qu’on a pu voir jusque-là . »
Et pour l’ancien coureur de la Quick-Step, malgré ses 19 ans et
son expérience très limitée, lui qui participera à son premier
Monument ce samedi à l’occasion du Tour de Lombardie, Paul Seixas
apparaît déjà comme le meilleur coureur français. « Pour
moi, le plus impressionnant, c’est sa capacité à avaler les marches
quatre par quatre et sa capacité à s’adapter au très haut niveau.
Il est déjà parmi les tout meilleurs professionnels alors qu’il a
fait 28 courses chez les pros. C’est la précocité qui fait les
grands. Et c’est déjà le meilleur Français à l’heure
actuelle », a-t-il conclu, ajoutant :
« avec Paul Magnier », l’autre phénomène de
précocité chez les Bleus.
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