“Je multiplie mon salaire par deux”, la grosse erreur de Pascal Praud

« À TF1, j’étais sur une voie de
garage, explique-t-il aujourd’hui. Thierry Gilardi
arrive, je suis viré de Téléfoot en décembre 2003,
je travaille pour les journaux télévisés. Je couvre l’Euro 2004, la
Coupe du monde 2006, mais je m’ennuie. Je gagne très bien ma vie,
je me souviens que mon dernier salaire, c’était 9 000 euros. Mais
j’ai envie de bouger. »

Pascal Praud reçoit alors la proposition de Kita à Nantes, et
négocie une belle indemnité de départ à TF1. Au FCN, il gagne bien
sa vie également, mais il ne se montre pas à la hauteur.
« Je multiplie mon salaire par deux, j’ai un
appartement de fonction, une voiture. Cela prouve qu’il ne faut
jamais faire les choses pour l’argent. »

« C’était humiliant », reconnaît Praud

Son passage à Nantes est un flop. Pascal Praud était en charge
notamment de la communication et du marketing, et il était donc en
relation avec les journalistes suiveurs du club. Le courant a très
mal passé avec ses anciens confrères.

« Je n’avais pas les codes, je
n’avais pas confiance en mon jugement, je n’étais pas bon, je le
savais, et c’était d’ailleurs assez humiliant. Mais cette
expérience est celle qui m’a le plus servi dans ma vie sur le plan
humain. J’ai compris que mon métier, c’était le journalisme, j’aime
appartenir à une rédaction, j’aime parler avec les journalistes. Je
pensais que j’étais mort dans le métier, mais j’ai eu beaucoup de
chance, la Coupe du monde 2010 m’a permis de rebondir, et je suis
revenu avec deux fois plus d’envie qu’avant. »

On connaît la suite. Pascal Praud a fait son
retour en tant que journaliste dans le sport, sur RTL et iTélé
d’abord. Il officie désormais sur CNews et Europe 1, pour analyser
la politique et la société, ce qui permet à L’Equipe de le
présenter comme un « symbole de la droite
ultra-réactionnaire dans les médias de Vincent
Bolloré ».