6 October 2025 22:34

Martin Fourcade blessé par Lance Armstrong

Très impliqué dans la lutte
anti-dopage, Martin Fourcade raconte dans une longue interview à
L’Equipe qu’il était un grand admirateur de Lance Armstrong durant
sa jeunesse, avant de tomber de haut lorsque l’Américain a avoué
s’être dopé.

En 1999, Lance Armstrong remportait son premier Tour de France,
et Martin Fourcade avait alors 11 ans. Celui qui allait devenir
plus tard une légende du biathlon était fan du cycliste américain,
comme il le confie dans une longue interview à L’Equipe,
où il évoque de nombreux sujets, et notamment celui du dopage. En
2012, alors qu’il était déjà quadruple champion du monde et
vainqueur du premier de ses gros globes, le biathlète est tombé de
haut lorsque son ancienne idole a reconnu s’être dopé.
« Gamin, j’admirais Lance Armstrong, au regard de tueur qui
gagnait plein de Tours de France, raconte Fourcade.

Avec l’innocence de croire qu’il était meilleur malgré les
autres qui tombaient déjà pour dopage autour de lui… En
2012, quand il avoue sa supercherie, j’étais numéro 1 en biathlon,
un sport alors pas épargné par le dopage. Je le prends très
personnellement. Je me suis beaucoup justifié en subissant pourtant
une trentaine de contrôles par an.
C’était une sorte de
laisser-passer sur mon intégrité. Quand Armstrong montre qu’on peut
contourner tous ces contrôles pendant des années, ma seule manière
est de combattre et de me faire de plus en plus entendre. Là où
pour certains, ce n’est « que » du sport, pour moi, c’est
mon identité. »

Fourcade: « C’est assez
perturbant en termes d’identité »

Cette lutte antidopage pour laquelle il a milité durant toute sa
carrière va lui permettre de récupérer une médaille d’or olympique,
celle de la mass-start des Jeux de Vancouver 2010, lors des
prochains JO de Milan-Cortina, suite au déclassement du Russe
Ustyugov. Et cela lui procure une sensation bizarre : « Cette
médaille me paraît très fictive. Je me suis servi de cette
motivation de n’être « que » médaille d’argent à
Vancouver pour aller chercher l’or à Sotchi (en 2014).
Ma carrière ne se serait peut-être pas passée de la même
façon si j’avais eu l’or dès 2010…
C’est assez perturbant
en termes d’identité. Je suis heureux de récupérer ce titre, fier
de devenir champion olympique sur trois olympiades différentes mais
surtout d’avoir obtenu cette médaille d’or sur la thématique de la
lutte contre le dopage. Je me suis beaucoup investi là-dessus
pendant ma carrière et avant même de savoir qu’il y aurait un
impact sur mon palmarès. »

Un palmarès qui compte sept gros globes, 13 titres mondiaux et
six titres olympiques. Lance Armstrong ne compte quant à lui plus
que 30 victoires, la dernière en 1998, tous les succès suivants lui
ayant été retirés.

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