Manaudou, son message à Léon Marchand

L’été prochain, le centre aquatique olympique de Saint-Denis
accueillera les championnats d’Europe de natation. Il s’agira du
premier grand rendez-vous international de ce sport qui se
déroulera dans l’Hexagone. Laure Manaudou, au même titre que
Camille Lacourt, Virginie Dedieu pour la natation synchronisée,
sera l’une des ambassadrices de l’événement.

En plaisantant jeudi, l’ex-nageuse superstar s’est dite presque
jalouse de ses successeurs. Elle n’avait pas eu la chance de
participer à une telle compétition sur le sol français du temps de
sa splendeur. « J’aurais rêvé plus jeune de faire une
grande compétition en France. J’ai fait les Championnats d’Europe
en petit bassin (à Chartres en 2012), ce qui était déjà très bien ;
mais là, ça va être encore plus gros et impressionnant de nager
avec tout ce public. (…) C’est comme si c’était une consécration de
pouvoir nager devant son public et devant sa
famille. »

De la même façon, jamais la championne olympique des JO
d’Athènes en 2004, à seulement 17 ans sur 400m, n’aurait imaginé
qu’un jour, des billets pour une épreuve de natation en France
partent aussi vite. Pas dupe, l’ancienne protégée de Philippe Lucas
sait que la nouvelle dimension prise par Léon Marchand ainsi que
l’engouement assez dingue autour du Toulousain depuis son quadruplé
des JO de Paris 2024 sont pour beaucoup dans l’intérêt de la France
pour ces championnats d’Europe, à pourtant dix mois du jour J.

Manaudou, l’incertitude
nommée Florent

« On a Léon (Marchand) aujourd’hui, on sait pourquoi
les places partent très vite. On le remercie. Il faudrait qu’il
nage tous les jours pour remplir toute la piscine (sourire). C’est
une belle histoire d’amour entre le public et les nageurs. C’est un
peu la suite des JO et ça peut motiver beaucoup de monde à
découvrir ce sport », a confié poursuivi, qui aimerait
que son frère Florent (34 ans) soit de ces « Europe »,
mais n’en a aucune idée à ce jour. « Je ne suis pas dans
sa tête, il ne m’en a pas parlé. Peut-être qu’il le garde secret ou
qu’il n’a pas du tout l’objectif de faire ça. Je ne veux pas parler
pour lui mais je pense qu’il a besoin de prendre du temps pour lui,
faire des choses qu’il aime, j’aurai peut-être la surprise. Je ne
sais pas. »

Et si beaucoup de monde a tendance à renvoyer les performances
de Marchand, dont « la maturité à son jeune
âge » impressionne la nageuse sacrée 62 fois championne
de France, aux exploits de Manaudou vingt ans plus tôt,
l’intéressée estime que ce n’est pas comparable. « Après
les JO de Paris, quand je suis rentrée chez moi, j’ai vu un jeu de
mots sur Léon Marchand sur les panneaux d’autoroute. Je me suis dit
 »waouh ». Ça prend une proportion beaucoup plus
importante. » Et l’ancienne gloire s’en félicite. « Je
trouve ça génial parce que ça met la natation en avant. »
Les nombreux (et heureux) spectateurs qui seront présents à
Saint-Denis l’été prochain auront la possibilité de s’en rendre
compte.