Terrible verdict pour les Bleues après la Coupe du monde féminine
Quatrième de la Coupe du monde,
après deux nettes défaites contre l’Angleterre et la
Nouvelle-Zélande, le XV de France féminin est en train de prendre
du retard sur ses concurrents.
C’est l’heure du bilan pour le XV de France féminin. Habituées
aux médailles de bronze à la Coupe du monde, les Bleues ont cette
fois pris la quatrième place de la compétition. Et ce recul d’un
rang traduit bien l’écart qui se creuse avec les meilleures
nations, à commencer par l’Angleterre, titrée à domicile.
« Elles ont ouvert la voie à beaucoup de choses pour le
rugby et aujourd’hui, elles sont professionnelles en club, en tout
cas semi-professionnelles, et leurs clubs se structurent par
rapport à nous, qui somment seulement professionnelles en équipe de
France. Donc ça veut dire 42 joueuses sous contrat en équipe de
France, le reste, c’est amateur », a constaté Joann
Grisez dimanche soir sur le plateau de Stade 2.
« On fait des études, on travaille à côté. A terme, il
s’agirait de se bouger un peu plus pour que nos clubs aient plus de
moyens et que nos équipes performent un peu plus », a
lancé l’ailière tricolore, venue du rugby à 7.
Le rugby français « ne fait pas les bons choix »
Que faire, alors ? « C’est une somme de beaucoup de
choses, analyse Joanna Grisez. La Fédération nous donne
les moyens, le rugby féminin se structure de plus en plus, on a
envie, mais c’est encore maladroit, on n’investit pas forcément au
bon endroit ou de la bonne façon. Tout le monde est un peu dépassé
par l’engouement et on ne fait pas forcément les bons choix
partout. »
Car le potentiel est là . On le voit notamment avec les chiffres
records réalisés par les diffuseurs, TF1 et France Télévisions,
durant la compétition. « C’est notre lot de
consolation de voir des petites filles être heureuses de nous voir
au bord du terrain, de voir les audiences suivre et que les gens
nous suivent et commencent à aimer le rugby féminin, c’est notre
combat et c’est ce sur quoi on s’appuie pour un peu digérer cette
quatrième place. »
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