Tadej Pogacar privé de son titre de champion du monde ?

S’il a remporté comme attendu la
course en ligne des champions du monde, le plan de Tadej Pogacar ne
s’est pas déroulé comme prévu et le Slovène a été en proie à de
gros doutes à l’approche de l’arrivée.
La claque reçue lors du contre-la-montre, dimanche, ne l’avait
pas spécialement affecté et tandis que certains émettaient des
doutes quant à sa capacité à s’acclimater aux conditions
particulièrement éprouvantes de Kigali, Tadej Pogacar l’assurait Ã
l’approche du grand jour: il serait prêt pour dimanche.
Le quadruple vainqueur du Tour de France avait d’ailleurs une
idée en tête: déclencher les hostilités dans le Mont Kigali,
« le meilleur endroit pour attaquer ». Et tant pis
s’il avait estimé qu’il était sans doute placé trop loin de
l’arrivée, à 100 km…
Oui, « le plan était de partir avec un petit groupe dès le
Mont Kigali », a-t-il confié à l’arrivée. Mais si Juan Ayuso
et Isaac del Toro l’ont accompagné dans un premier temps,
l’Espagnol a explosé juste après dans le Mur de Kigali et ses
pentes à plus de 15% et le Mexicain a lâché prise peu après.
Tadej Pogacar s’est mis à douter
« Le parcours était dessiné pour ce scénario-là , pour
partir dans la grande montée. Me retrouver avec Juan et Isaac était
parfait. C’était le scénario rêvé d’être tous les trois, le combo
parfait. Juan a vite eu un problème dans le mont pavés et Del Toro
a eu des problèmes d’estomac, il me semble, a-t-il expliqué.
C’est ce que j’ai cru comprendre. C’est dommage, je l’ai
encouragé car j’aurais préféré rester avec lui, mais il ne pouvait
plus. »
Alors qu’il restait encore 66 kilomètres à parcourir, Tadej
Pogacar s’est donc retrouvé tout seul, pour « un
combat contre lui-même ». Une situation qui n’a pas été sans
l’inquiéter et lui faire craindre le pire quand bien même il est
habitué à ses raids en solitaire.
« J’ai quand même un peu douté, les montées devenaient
de plus en plus difficiles à chaque fois, a-t-il soufflé. En plus,
les descentes n’étaient pas si rapides que ça, il fallait souvent
continuer d’y pédaler. J’ai trouvé le temps long. C’était tellement
dur à la fin… Mais je me suis battu jusqu’au bout. »
Et si Remco Evenepoel s’est certes un peu rapproché, le Belge a
terminé avec près d’une minute et demie de débours.
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