Paul Seixas, une erreur qui coûte cher

S’il pouvait être satisfait de sa
13e place de ses premiers championnats du monde, Paul Seixas avait
quelques regrets à l’arrivée des championnats du monde,
dimanche.
L’équipe de France a vécu un dimanche compliqué, sur le parcours
des championnats du monde autour de Kigali. Le ton a été donné dès
les premiers kilomètres lorsque Julian Alaphilippe et Louis Barré,
malades, ont mis pied à terre.
« Louis Barré et Julian Alaphilippe étaient diminués, mais
ils ont quand même pris le départ. Je vous mentirais en vous disant
que s’ils avaient été à 100 %, on aurait pu jouer pour être
champions du monde », a néanmoins convenu Thomas Voeckler.
Au final, ils n’allaient être qu’une trentaine de coureurs Ã
rallier l’arrivée, parmi lesquels trois Français : Valentin
Paret-Peintre, Pavel Sivakov et Paul Seixas, le mieux classé grâce
à sa 13e place. Et le prodige de 19 ans avait néanmoins
un regret à l’arrivée, celui d’avoir raté le coup pour la médaille
avec Remco Evenepoel, Mattias Skjelmose et Ben Healy.
Paul Seixas entre rêve et cauchemar
« Je suis juste un peu déçu d’avoir raté le groupe pour
pas grand-chose. J’ai eu un mauvais placement au pied du mont
pavé », a-t-il expliqué, ajoutant néanmoins :
« Quand je vois comment je finis, je pense que je n’aurais
pas fini mieux en étant devant. » La satisfaction
l’emportait donc pour le natif de Lyon: « Je suis content
d’avoir pris de l’expérience aujourd’hui et d’avoir fini la
course. Je suis content d’avoir pris de l’expérience, d’avoir
pu aider l’équipe et d’avoir pu être là pour soutenir Pavel. Je
suis 13e, ce n’est pas non plus trop mal. C’est de bon augure pour
la suite, surtout sur une course aussi longue. »
Paul Seixas n’en a pas moins passé des moments difficiles.
« À la fin, c’était un mix entre un rêve et un cauchemar.
Je me demandais si j’étais encore sur le vélo. C’était un moment
hors du temps, je dirais. Je pense que quand tu n’as plus rien dans
les jambes, il n’y a que la tête qui tient. À la fin, on veut juste
finir la course et finir au plus vite. C’était
infernal », a-t-il soufflé.
Le coureur d’AG2R-La Mondiale a en tout cas fait plaisir à son
sélectionneur. « Paul a réalisé une très grosse
journée (13e). Il n’avait jamais fait autant de kilomètres en
course mais ça n’avait pas l’air de le tracasser avant la
course », a-t-il jugé.
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