Toulouse corrige Castres

La réaction était attendue, elle ne s’est pas faite attendre.
Humilié sur la pelouse de Montpellier une semaine auparavant, le
Stade Toulousain a fait voler en éclat le Castres Olympique dans un
derby de tous les dangers. Plus qu’une revanche, Toulouse s’est
réveillé en inscrivant 59 points, neuf essais, dont un triplé pour
Guillaume Cramont (16e, 35e, 40e). Pour répondre aux quatre
pénalités castraises du début de rencontre, les Stadistes ont su
appuyer sur les points faibles de leur adversaires du soir.

Avec deux essais encaissés en fin de première mi-temps (doublé
de Cramont), puis deux en début de seconde période (doublé de Théo
Ntamack), le CO pénalisé 22 fois dans la rencontre a totalement
craqué. Le constat de Mathieu Babillot, capitaine tarnais, était
simple à la fin de la rencontre. Absent en conquête, Castres devra
se remettre au travail. « On était averti. La deuxième mi-temps a
été catastrophique. Face à un Toulouse comme ce soir, ça pardonne
pas, on va se taire et retourner au boulot. »

Gourgues, Cramont, Ntamack ont assuré

Absent dans la combativité contre Montpellier, le Stade
Toulousain a retrouvé son rugby. « Il fallait se rattraper car on
avait pas existé à Montpellier, mais il fallait s’en servir pour
rebondir », expliquait Cramont au micro de Canal+.
Beaucoup plus d’intensité, de présence dans les rucks et les zones
de combat, Toulouse a montré que la défaite dans l’Hérault était
bien une erreur. Face à Castres, le banc toulousain a su faire la
différence. Les doublés de Théo Ntamack et Matthis Lebel sur les
ailes ont prouvé que le jeu de passes n’avait pas été abandonné par
les Toulousains.

Jusqu’au bout, les erreurs du CO ont été transformées par les
hommes d’Ugo Mola, offrant un récital au public d’Ernest-Wallon et
une victoire bonifiée. A l’image de ses joueurs en forme, Toulouse
a vu notamment Kalvin Gourgues transpercer à plusieurs reprises la
défense tarnaise. Dominant dans l’impact, le jeune trois-quart
centre de 20 ans a laissé sa place en seconde période à Pita Ahki,
auteur du huitième essai toulousain sur une pénalité jouée à la
main.