Lamine Yamal, la grosse alerte

Un avertissement sérieux plane
sur Lamine Yamal, le joyau de 18 ans du FC
Barcelone.
Le trophée Kopa est averti ! Lamine Yamal symbolise la vitesse
fulgurante avec laquelle un talent peut s’imposer au plus haut
niveau. À seulement 15 ans, 9 mois et 16 jours, il découvrait déjÃ
le maillot du FC Barcelone le 29 avril 2023. Un an et trois mois
plus tard, il soulevait l’Euro avec l’Espagne, avant de finir, à 18
ans, deuxième du Ballon d’Or derrière Ousmane Dembélé. Une
trajectoire qui n’est pas sans rappeler celle de Boris Becker dans
le tennis.
L’Allemand reste en effet le plus jeune vainqueur de Wimbledon,
sacré à 17 ans. Son palmarès, six titres majeurs dont trois
Wimbledon, deux Open d’Australie et un US Open, a marqué l’histoire
du sport. Mais ce succès éclatant, atteint si tôt, n’a pas été sans
conséquence, et Becker n’a jamais réussi à compléter son œuvre avec
Roland-Garros.
Interrogé par TakSport, Becker a confié son admiration
pour le prodige barcelonais tout en pointant les dangers d’une
réussite si précoce. « Lamine est formidable, il est en
train de tout gagner. C’est le meilleur jeune joueur au monde
actuellement. Il me rappelle moi-même à l’âge de 17
ans », reconnaît-il. Mais derrière ces éloges, le
sextuple vainqueur en Grand Chelem alerte sur les écueils
possibles.
« Un risque très élevé »
« Il suffit de voir ce qui arrive aujourd’hui à Lamine
Yamal », avance Becker. « Je pense qu’il court
un risque très élevé de rencontrer certaines difficultés dans dix
ou quinze ans. Il est issu d’un milieu très modeste et maintenant,
lui et toute sa famille sont riches et beaucoup de gens vont
l’approcher par intérêt. Il a perdu toute sa vie privée. Il a
besoin d’avoir deux ou trois personnes sérieuses autour de lui. Il
doit choisir ses amis, faire confiance à sa famille et se
construire un réseau de sécurité », ajoute l’ancien
champion.
Becker parle en connaissance de cause. Lui aussi a souffert
d’une notoriété trop brutale. « Quand j’ai remporté
Wimbledon à 17 ans, j’étais encore en train d’essayer de mûrir et
de trouver ma place dans le monde. Après avoir gagné, quoi que vous
fassiez, cela fait la Une des journaux du monde entier et occupe
les gros titres des journaux les plus importants »,
raconte-t-il. Avant de conclure, lucide : « Je suis
heureux d’avoir remporté trois fois Wimbledon, mais peut-être qu’Ã
17 ans, j’étais trop jeune. J’étais encore un
enfant. »
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