« C’est vraiment incroyable ! »

Même si elle osait espérer que
l’équipe de France monte sur la plus haute marche du podium, jeudi
lors de la course en ligne espoirs des Mondiaux de Kigali, Celia
Gery était loin de penser que ce serait elle à qui reviendrait
l’honneur de faire résonner la première Marseillaise. Forcément,
après-coup, l’héroïne du jour avait du mal Ã
réaliser.
Sacrée jeudi à Kigali, Célia Gery restera à tout jamais quoi
qu’il arrive la première championne du monde espoirs. Après-coup,
la Française avait beaucoup de mal à réaliser qu’elle venait
d’entrer dans l’histoire à l’issue de cette journée dont elle
n’avait pas particulièrement goûté le début.
« C’est vraiment incroyable. Ce matin (jeudi), c’était
vraiment très long d’attendre jusqu’à 13h00, mais là , c’est
génial », savourait l’héroïne du jour, certaine avant
l’heure que l’équipe de France aurait son mot à dire lors de cette
première course en ligne de la semaine, mais loin de penser que
cette première Marseillaise, c’est elle qui la ferait résonner.
« Je n’avais pas trop confiance en venant ici, mais je
savais qu’on avait une équipe très forte pour pouvoir aller
chercher le titre », avouait la représentante de l’équipe
FDJ-Suez. Marion Bunel, présente dans le trio de tête au même titre
que la future championne du monde au moment pour les trois rivales
d’en découdre dans le final, n’est pas passée loin elle non plus de
rafler la timbale. Gery, interrogée ensuite sur Eurosport, estime
toutefois qu’elle n’aurait pas pu monter sur la plus haute marche
sans l’aide de son équipière d’un jour, comme d’ailleurs de celle
de l’autre Tricolore sur cette course Julie Bego.
Gery : « Je n’avais
qu’à attendre »
« On a su parfaitement gérer notre course, c’est
vraiment un travail d’équipe, avec Julie dans un premier temps,
puis ensuite Marion. Elle a fait une fin extraordinaire dans la
montée pavée et le dernier kilomètre. Elle m’a dit qu’elle se
sentait un peu moins bien sur les pavés, donc on a tout misé sur
moi au final. » Les Bleues ont bien fait, dans la mesure
où seule l’Auvergnate semblait capable de dompter la redoutable
Slovaque Chladonova. Gery avait néanmoins compris qu’il y aurait un
coup à jouer en cas d’arrivée au sprint.
« Je suis partie deux fois en échappée avec elle
pendant la course, elle avait attaqué deux fois, et j’avais vu que
sur les efforts longs, elle me faisait vraiment souffrir mais
j’avais assez confiance face à elle au niveau de la pointe de
vitesse (…) C’était à Chladonova d’y aller, moi, je n’avais qu’Ã
attendre. » Et à faire de cette journée une journée
historique pour le cyclisme comme pour la Française, fière d’avoir
tenu pendant toute cette course qu’elle attendait toutefois plus
difficile. « Il ne fallait pas lâcher mentalement en fait,
c’était vraiment le mental, car la course a été dure, mais pas non
plus ultra dure ». Quoi qu’il en soit, l’ex-championne du
monde de cyclo-cross qui l’est désormais également sur route ne
l’oubliera jamais.
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