Tadej Pogacar, le verdict tombe

Alors qu’il nourrissait de hautes ambitions sur le chrono des
Mondiaux, le leader de la Team UAE-Emirates a dû se contenter de la
quatrième place, subissant une véritable humiliation en se faisant
rejoindre dans le final par Remco Evenepoel, parti deux minutes et
demie après lui.

Ce revers peut-il changer la donne en vue de la course en ligne,
dimanche ? Thomas Voeckler ne le croit pas. « C’est
normal, on est sur le moment, dans le sens où, pour Pogacar ou un
autre, on se dit : « Ah, punaise, il est super fort
« , et dès qu’il y a un grain de sable : « Ah, et
si ? « Rappelez-vous au Dauphiné, après le chrono. Et
si ? Et puis le lendemain… », a ainsi confié le
sélectionneur tricolore dans les colonnes de L’Equipe.

Ne pas se focaliser sur le seul Tadej Pogacar

« Je ne peux pas dire que ça ne m’a pas rassuré, ou
fait plaisir, parce que mon seul intérêt est celui de l’équipe de
France, a-t-il néanmoins précisé. Si Pogacar est moins
fort, c’est bon pour nous. Peut-être qu’il sera moins bien, mais il
faut toujours prendre du recul. Peut-être aussi qu’il va
écrabouiller tout le monde et on dira qu’il s’est passé ce qui
était prévu. »

Pour autant, Thomas Voeckler, qui ne vise rien d’autre que la
victoire au Rwanda, refuse d’établir la tactique de course de ses
troupes en fonction du seul Tadej Pogacar. « Il est là et
ce n’est pas un coureur comme un autre. Dont acte. Franchement, ce
serait faire fausse route de se focaliser sur Pogacar, a-t-il
assuré. Pour l’équipe de France, mais aussi pour l’ensemble des
adversaires. Parce que c’est du vélo et je vois trop de fois dans
l’année où ça court pour la place de 2 alors qu’il n’a même pas
encore attaqué. »